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Après vingt ans d'attente, le Real Madrid a fait son retour au sommet du basket européen, en décrochant son neuvième titre continental aux dépens de l'Olympiakos (78-59) en finale de l'Euroligue messieurs de basket, dimanche à Madrid.
Après l'élimination des footballeurs du Real devant la Juventus Turin mercredi en demi-finale de la Ligue des champions, le peuple madrilène a pu assouvir sa soif de victoires grâce à ses basketteurs.
Le Palacio de Deportes s'est lancé dans une célébration très festive sans même attendre le coup de sifflet final, après une rencontre que le Real aura maîtrisée quasiment de bout en bout.
Le club espagnol, déjà détenteur du record de titres en C1, attendait depuis vingt ans d'en ajouter un à sa collection (1964, 1965, 1967, 1968, 1974, 1978, 1980 et 1995).
A l'époque, le Real avait déjà battu l'Olympiakos en finale (73-61), à Saragosse (Espagne). Le dernier titre en C1 d'un club espagnol datait de 2010 avec le FC Barcelone.
Le club madrilène a fait oublier ses défaites en finale ces deux dernières saisons. Il avait échoué en 2013 devant ce même Olympiakos à Londres (88-100), et l'an passé face au Maccabi Tel-Aviv à Milan (86-98 a.p.).
Après avoir étouffé le club turc du Fenerbahçe (96-87) en demi-finale avec son attaque flamboyante, le Real a su forcer sa nature pour défendre le fer en finale.
L'Olympiakos, triple champion d'Europe (1997, 2012 2013), a fait preuve de son habituelle abnégation en défense. Mais il s'est montré beaucoup trop maladroit (5 sur 23 à trois points) pour pouvoir rivaliser jusqu'au bout.
L'étincelle n'est jamais venue de Vassilis Spanoulis (3 points), la star grecque, qui avait offert la victoire à l'Olympiakos en demi-finale face au CSKA Moscou (70-68).
- Andres Nocioni, MVP -
Le meneur grec, sacré en 2012, 2013, et en 2009 avec le Panathinaïkos, a goûté pour la première fois de sa carrière à la défaite dans un Final Four.
Le Real, lui, a pu compter, outre son collectif, sur l'énergie de l'intérieur argentin Andres Nocioni (12 pts, 7 rebonds), désigné MVP (meilleur joueur) de ce final Four.
Loin de la débauche de points - 55 à la pause - de sa demi-finale contre le Fenerbahçe (96-87), le Real a d'abord eu du mal à mettre en place son jeu offensif.
La défense de l'Olympiakos, la meilleure de l'Euroligue, a étouffé les arrières madrilènes et l'adresse primée de Matt Lojeski (17 pts) a permis aux Grecs de prendre le meilleur départ (16-12, 7e).
Son meilleur cinq étant inefficace, le Real s'est tourné vers ses grognards, avec un Nocioni très actif et un Jonas Maciulis précieux à trois points, pour revenir (22-22, 15e).
Madrid s'est mis au niveau en défense et l'Olympiakos, maladroit de loin comme sur la ligne des lancers francs (12 sur 26), a commencé à beaucoup souffrir en attaque, avec seulement 9 points inscrits dans ce deuxième quart-temps (28-35, 20e).
La situation a empiré pour le club du Pirée après un tir primé d'un Rudy Fernandez pourtant gêné par une cheville douloureuse (28-40, 23e). Mais les Grecs ont des ressources mentales.
Ils ont réagi avec un 13-0 inspiré encore par l'étonnant Lojeski (41-40, 27e). Jaycee Carroll (16 pts) est cependant alors entré en scène avec un série de trois tirs primés en trois minutes, pour permettre au Real de refaire l'écart (53-44, 30e).
L'Olympiakos est encore revenu à -7 (55-62, 35e). Mais Nocioni, omniprésent tant en attaque qu'en défense, a repoussé les derniers assauts des Grecs, qui n'ont pas cette fois-ci réussi à renverser le cours d'un match, comme ils l'ont si souvent fait par le passé.