Happy Birthday : |
Son père Ilia fut une gloire du basket bulgare et son frère Vasco a roulé sa bosse sur les parquets aux États-Unis, en Europe et en Russie: difficile d'échapper à la tradition pour Ilian Evtimov qui fait les beaux jours de l'Élan chalonnais.
Né à Sofia en 1983, il ne s'imaginait pas emprunter une autre voie que celle de ce sport qui a fait la réputation de la famille.
"C'était naturel. A la maison, on mangeait, on dormait basket. Je me souviens des matches des Chicago Bulls diffusés par Canal+ et commentés par George Eddy? Quand Vasco est parti aux États-Unis en NCAA à Tar Heels en Caroline du Nord, je savais que je ferais tout pour l'imiter et c'est ce qui s'est produit puisque je suis parti cinq ans (2001-2006) à North Carolina State", se souvient l'arrière franco-bulgare arrivé en Saône-et-Loire en 2010.
Les deux frères qui ne passent quasiment jamais une journée sans communiquer par téléphone ou via les réseaux sociaux, n'ont évolué ensemble que quelques semaines au Levski Sofia, en 2009, "à une époque où je recherchais un club et où j'avais besoin de rester dans le rythme", raconte Evtimov. Puis en 2010, à l'AEL Limassol, pendant un peu plus de deux mois.
"Ce fut une très belle expérience, on se trouvait les yeux fermés sur le terrain. Mais ce qui est assez étonnant, c'est que nous avons joué tous les deux à Bologne au même moment, mais chacun dans un club différent, lui à Fortitudo, moi à Vidivici (2006-2007). C'était bien d'avoir mon grand-frère proche de moi. Il me conseillait, c'était important", ajoute le joueur.
Deux trajectoires différentes, cependant. Le CV de Vasco qui a porté le maillot de la France (32 sélections entre 1999 et 2002) puis de la Bulgarie, devenant le premier joueur à disputer deux championnats d'Europe avec deux sélections différentes, atteste d'un goût prononcé pour les expériences internationales, avec 22 clubs répartis entre États-Unis, France, Grèce, Italie, Slovénie,Espagne, Russie, Bulgarie, Chypre et Allemagne.
Ilian Evtimov qui dit avoir hérité de son père, a lui privilégié une certaine stabilité.
- Record de matchs joués avec le club -
"C'est vrai que j'ai un parcours moins riche en expériences puisque je n'ai joué que dans sept clubs (North Carolina State, Vidivici Bologne, Estudiantes Madrid, Francfort Skyliners, Levski Sofia, AEL Limassol et Chalon, ndlr)", reconnaît-il.
"Quand j?étais célibataire, cela ne me posait pas trop de problèmes de bouger", explique-t-il, insistant sur son expérience en Allemagne, "sans doute l'une des plus enrichissantes, dans un très bon championnat, bien organisé".
Mais depuis son arrivée en Bourgogne, Evtimov a révisé ses aspirations, autant pour des raisons sportives que familiales.
"L'Élan est un bon club, très structuré, avec lequel l'on a vécu en 2012 une année fantastique (titre en ProA, Tournoi des As, Coupe de France et finale de l'Eurochallenge, ndlr). Et j'ai deux enfants de deux et quatre ans. Pour leur bien-être, pour celui de ma femme, je préfère une certaine stabilité."
En fin de contrat en juin, Evtimov souhaiterait poursuivre l'aventure. En décembre, il a disputé son 235e match avec l'Élan, battant le record détenu par Stanley Jackson (2000-2005).
Sélectionné pour le dernier All Star Game, qualifié pour la Leaders Cup à Disneyland Paris (19 février) et les huitièmes de finale de la Coupe d'Europe de la Fiba avec Chalon, Ilian Evtimov prépare aussi sa deuxième vie.
Titulaire d'un master en management sportif décroché aux États-Unis, il se verrait bien devenir agent de joueur, pour rester dans le monde du basket. Une évidence pour celui qui a le ballon orange dans ses veines.