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Quatre superpuissances du basket européen sont réunies pour le Final Four de l'Euroligue messieurs ce week-end à Madrid, où le Real sur son parquet essaiera de faire oublier ses échecs en finale des deux dernières saisons.
Le public madrilène ne pouvait guère rêver d'un plateau plus relevé: ces clubs, le Real (Espagne), le CSKA Moscou (Russie), l'Olympiakos Le Pirée (Grèce) et le Fenerbahçe Istanbul (Turquie) représentent les quatre championnats les plus relevés d'Europe et cumulent 17 titres de champion d'Europe.
Pour le Real, club le plus titré en C1 (1964, 1965, 1967, 1968, 1974, 1978, 1980 et 1995), l'opportunité est idéale de mettre fin à la malédiction qui le poursuit depuis maintenant 20 ans.
Le club madrilène avait dû attendre 2011, 15 ans après sa dernière apparition, pour revenir au Final Four. Il y est depuis retourné chaque saison, sauf en 2012.
Les Merengues ont surtout échoué ces deux dernières années en finale. En 2013, ils avaient cédé face à l'Olympiakos. Et l'an passé, ils avaient perdu contre le Maccabi Tel-Aviv, alors qu'ils étaient les grands favoris après avoir écrasé le FC Barcelone en demi-finale.
Le Real a la qualité pour mettre fin à cette longue attente. Il s'appuie sur un jeu collectif exceptionnel, avec trois joueurs hors normes : Rudy Fernandez, Sergio Rodriguez et Sergio Llull.
"C'est très important de jouer à Madrid devant notre public", estime Felipe Reyes, auteur d'une saison remarquable à 35 ans, qui lui a valu d'être désigné dans le meilleur cinq de la compétition.
"C'est une très bonne opportunité de faire quelque chose de grand et d'aller loin", ajoute-t-il. "Nous avons très bien travaillé et nous espérons maintenant finir le boulot."
Le Real n'a toutefois pas beaucoup de marge de manoeuvre face à ses trois rivaux et à son adversaire en demie, le Fenerbahçe.
- Première pour le Fenerbahçe -
Le club stambouliote est le seul des quatre à ne jamais avoir remporté cette compétition. Il disputera d'ailleurs le premier Final Four de son histoire. Le dernier club turc à être allé aussi était loin était l'Efes Pilsen en 2001 (en Suproligue).
Le "Fener" a pour mission d'amener à la Turquie la première Coupe d'Europe des clubs champions de son histoire. Cela récompenserait un pays qui a investi massivement dans le basket depuis le début du siècle.
Avec dans leurs rangs le MVP (meilleur joueur) de l'Euroligue cette saison, l'ailier-fort serbe Nemanja Bjelica, les Turcs peuvent surprendre le Real. Ils restent sur 13 victoires lors de leurs 14 derniers matches, et ont éliminé en quarts le Maccabi en trois manches sèches.
Le Fenerbahçe dispose surtout de l'arme fatale, avec l'expérience de son coach Zeljko Obradovic, l'entraîneur le plus titré en C1. Le Serbe l'a remportée huit fois, avec quatre clubs différents: le Partizan Belgrade (1992), la Joventut Badalone (1994), le Real (1995) et le Panathinaïkos Athènes (2000, 2002, 2007, 2009 et 2011).
L'autre demie opposera le CSKA à l'Olympiakos. Le club moscovite, sextuple vainqueur de la C1 (1961, 1963, 1969, 1971, 2006, 2008), participe au Final Four pour la 12e fois sur les 13 dernières saisons. Doté du plus gros budget d'Europe (42 M EUR), il a été le plus impressionnant sur l'ensemble de la saison.
Avec sa géniale doublette d'arrières, le Serbe Milos Teodosic et le Français Nando De Colo, il a commencé en alignant 15 victoires de suite et n'a au total perdu que trois matches.
L'attaque moscovite est létale. Le CSKA a tourné à 87,8 points de moyenne, soit plus qu'aucune autre équipe sur les dix dernières saisons. Son affrontement avec l'Olympiakos promet une formidable opposition de style.
Le club grec dispute son troisième Final Four en quatre ans. Les deux fois précédentes (2012, 2013), il a déjoué les pronostics pour remporter l'épreuve (il avait aussi été sacré en 1997).
L'équipe du Pirée, dont cinq joueurs ayant réussi le doublé sont encore là, articule son jeu autour de son intenable arrière Vassilis Spanoulis, et dispose surtout de la meilleure défense de la compétition.