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A Charlotte, Nicolas Batum a retrouvé son meilleur niveau après une saison 2014-15 terne, mais il arrive en fin de contrat et ne sait pas s'il pourra participer en juillet au tournoi de qualification pour les JO-2016 avec l'équipe de France.
En Caroline du Nord, sous le regard bienveillant du propriétaire des Hornets, le légendaire Michael Jordan, Batum est redevenu "Batman".
Malgré une entorse d'un orteil qui l'a empoisonné pendant toute le mois de janvier, l'ancien Manceau tourne à des moyennes de 14,9 points, 6,4 rebonds et 5,5 passes décisives par match.
Sa dernière saison sous le maillot de Portland, son équipe depuis ses débuts NBA en 2008, est définitivement oubliée.
"C'était la pire de ma carrière NBA, une saison où rien ne roulait", rappelle-t-il. Envoyé à Charlotte par les Trail Blazers, sans qu'il ait eu son mot à dire, comme souvent en NBA, Batum a retrouvé le sourire.
"C'est un bon rebond, un nouveau départ dans une bonne équipe avec un projet intéressant (...) On m'a donné beaucoup de responsabilités", apprécie le N.5 des Hornets.
- Objectif play-offs -
Signe qu'il est vite devenu le patron, la courbe de ses performances épouse parfaitement ou presque celle de son équipe.
Les Hornets ont ainsi perdu douze des 18 matches entre le 28 décembre et le 31 janvier, période durant laquelle l'ailier français a manqué huit matches et évolué "à 60% de (son) potentiel" lorsqu'il était sur le parquet.
"L'équipe n'est pas dépendante de moi", s'empresse-t-il d'objecter, "mais mes coéquipiers et mon entraîneur disent que j'apporte beaucoup dans le jeu en général, dans sa fluidité".
"L'objectif est d'aller en play-offs, on a l'équipe pour, on est 9e (de la conférence Est avec 25 v-26 d) malgré beaucoup de blessés", rappelle l'ailier. Au-delà des play-offs 2016, Batum est dans le plus grand flou: il sera "free agent".
S'il ne devrait pas manquer de prétendants, Charlotte en première ligne, mais aussi Toronto ou les Lakers, avec très probablement un contrat en forte hausse grâce à l'explosion des droits TV, Batum se retrouve dans une position inconfortable vis-à-vis de l'équipe de France.
Les Bleus devront se rendre aux Philippines du 4 au 10 juillet pour décrocher leur billet pour Rio, un véritable no man's land pour les "free agents" en NBA qui, selon le règlement, ne peuvent techniquement pas signer de contrat entre le 1er et le 10 juillet.
- 'Je n'oublierai jamais' -
Du coup, la Fédération française se trouve confronté à un problème de taille qui concerne Batum mais aussi trois autres Français de NBA (Evan Fournier, Ian Mahinmi, Joffrey Lauvergne), puisqu'elle devrait elle-même assurer à prix d'or ces joueurs pendant cette période.
"Je ne suis pas en position de dire que je vais participer au TQO, je ne me suis pas encore penché sur le dossier, le contrat, les assurances, cela va être un problème pas évident à gérer", regrette-t-il.
"Ma situation est d'autant plus difficile que si j'avais mis trois lancers francs, on n'en serait pas là", rappelle le champion d'Europe 2013.
Cinq mois après l'Euro-2015 en France, Batum n'a toujours pas oublié le revers en demi-finale contre l'Espagne de Pau Gasol (80-75 en prolongation). A 15 secondes de la sirène, alors que l'Espagne menait 78 à 75, Batum pouvait ramener les équipes à égalité avec trois lancers francs. Mais il a flanché.
"Je n'oublierai jamais, on ne peut pas oublier un moment comme cela dans sa vie", admet-il, omettant de rappeler qu'il avait arraché cette prolongation avec un improbable panier à trois points.
"Ce qui s'est passé, j'en fais abstraction, mais en même temps, c'est un moteur", conclut-il.