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Guerrier des parquets devenu chouchou de la salle Beaublanc, l'intérieur international français Adrien Moerman s'affiche cette saison comme le baromètre d'un CSP Limoges qui possède encore une infime chance d'atteindre le Top 16 de l'Euroligue messieurs de basket.
Quand Adrien va, tout va ! C'est un cliché, c'est aussi une réalité depuis l'ouverture de la saison tant Moerman (26 ans, 2,01 m), que le sélectionneur des Bleus, Vincent Collet, avait laissé sur le bord du chemin cet été, domine son sujet. Et ce, que ce soit en France, où il a été élu meilleur joueur de ProA en octobre, ou sur la scène européenne, où son engagement a souvent permis au CSP de résister, voire de surnager.
Pourtant, tout n'a pas été rose du côté de Limoges pour cet ancien champion d'Europe cadets et juniors, à la bougeotte certaine (Roanne, Nanterre, Orléans, Nancy, Bilbao), notamment la saison dernière lorsqu'il était fâché avec son tir et qu'il subit, un soir d'automne 2013, les sifflets de l'impitoyable public de Beaublanc en rejoignant son banc.
Au lieu de s'enfoncer, Moerman prit ses responsabilités, d'abord en s'adjugeant les services d'un préparateur mental puis, au lendemain d'une défaite humiliante à domicile contre l'ennemi héréditaire Pau-Orthez, en poussant un énorme coup de gueule par presse interposée pour pointer du doigt les insuffisances mentales et l'égoïsme de son équipe.
C'était osé, mais parfaitement assumé par le natif des Hauts-de-Seine qui se montra alors à la hauteur de ses propos très durs. Son jeu s'épura, il devint plus efficace et participa grandement à la montée en puissance du CSP jusqu'au titre de champion de France en juin dernier, dont il fut l'un des artisans majeurs.
- 'Clé de voûte' -
Cette saison, celle de la confirmation, Moerman a poussé le curseur d'un nouveau cran : il marque plus (14,5 pts de moyenne), prend encore plus de rebonds (9,7 en moyenne) et domine toute la ProA à l'évaluation (21,2), tout cela en conservant ce caractère de terrible combattant qui en ont fait désormais l'un des chouchous des supporteurs.
Cette influence est aussi palpable en Euroligue. "Il est extraordinaire, c'est la clé de voûte de l'équipe", s'enthousiasme son coéquipier Fréjus Zerbo qui, comme le reste de l'équipe, le suit tel un guide.
Mais ne pensez pas que ses performances européennes (10 pts et 7,4 rebonds en 28 min) et les compliments qui les accompagnent vont lui faire tourner la tête. Moerman, pas vraiment attiré par la lumière, réfute l'idée de leader qu'on lui affuble ailleurs que sur le terrain.
"Je n'aime pas me mettre en avant, je n'ai jamais été un leader par la parole et je préfère rester comme je suis, même si c'est vrai que je n'hésiterai pas à dire les choses quand ça n'ira pas", explique-t-il.
Sa verve et son courage ne seront pas de trop vendredi face à l'Alba Berlin pour maintenir le faible espoir de qualification du champion de France pour le Top 16.