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© AFP/BORIS HORVAT
Le sprinteur Christophe Lemaitre ici au DécaNation de Marseille, le 13 septembre 2016, sera aux Championnats de France en salle
Les absences aux championnats de France en salle de Renaud Lavillenie et du hurdler Dimitri Bascou, ce week-end à Bordeaux, symbolisent le besoin de souffler des athlètes en année post-olympique.
Lavillenie et Bascou sont blessés. D'autres, les minimas déjà assurés pour les +Europe+ de Belgrade, du 3 au 5 mars, ont renoncé au déplacement en Gironde, ou fait diversion sur des épreuves qu'ils pratiquent rarement.
"Entre les JO de Rio et l'échéance de Londres, beaucoup avaient besoin de souffler", résume un entraîneur.
Les +France+ indoor 2017 doivent en effet composer avec une année post-olympique qui programme des Mondiaux en plein air, en août à Londres, l'objectif primordial sinon unique.
- Lemaitre sur 60 m -
Christophe Lemaitre, médaille de bronze sur 200 m aux JO 2016, est dans cette logique de contraintes. Si le 60 m n'est pas dans ses gènes, le grand blond pratique cette ébauche de sprint comme "indicateur de l'état de forme du moment".
Il a accumulé des déceptions ces dernières semaines, avec des chronos (6.63/6.64) nullement en ligne avec le ressenti des entraînements. Gommer les imperfections techniques, c'est le mot d'ordre du week-end.
Boulimique de victoires et de médailles, Lavillenie se voyait bien pour sa part remporter un cinquième titre continental consécutif en salle. Mais, rattrapé par une succession de problèmes physiques (quadriceps, ischio-jambier, contractures), autant de séquelles du manque d'entraînement selon son entraîneur Philippe D'Encausse, le vice-champion olympique 2016 n'a sauté que deux fois en salle cette saison. Il avait franchi 5,50 m pour sa rentrée le 28 janvier à Rouen, et 5,71 m le 5 février à Clermont-Ferrand, à l'occasion du +All Star Perche+ qu'il organise à domicile. Des barres bien en-deçà de son standard et évidemment du record planétaire (6,16 m).
Le Charentais de naissance s'est finalement résolu à laisser les perches au repos jusqu'à fin mars "pour se soigner".
Médaillé de bronze sur 110 m haies aux Jeux de Rio, Bascou souffre d'une déchirure musculaire à la cuisse droite.
- Densité -
Même sans leurs chefs de file, le 60 m haies et la perche messieurs, places fortes de l'athlétisme hexagonal, restent des épreuves attendues.
La première affiche de la densité, avec le double vice-champion du monde en salle Pascal Martinot-Lagarde, Garfield Darien et le jeune Wilhem Belocian. Ceux-là n'ont plus rien à craindre de Ladji Doucouré (33 ans), le +grand frère+ et l'exemple, pour qui Bordeaux est le terminus d'une carrière qui aura culminé avec les ors du 110 m haies et du relais 4X100 m aux Mondiaux 2005 à Helsinki.
Les rangs se sont éclaircis à la perche, avec aussi le forfait d'Axel Chappelle, champion du monde juniors en 2014. Cette saison, aucun Français n'a effacé la barre de 5,78 m, sésame pour Belgrade. Mais Kevin Menaldo (5,72 m), qui sera lui à Bordeaux, et Chapelle (5,70 m à Rouen) pourraient quand même être retenus pour Belgrade, eu égard à leur classement continental actuel (6e et 8e performeurs).
Le 400 m au féminin promettait un duel entre la valeur sûre Floria Guei (51 sec 99/100e à Reims dimanche dernier) et la Bressane Deborah Sananes (21 ans,) qui a abaissé début février le record national espoirs à 52 sec 83/100e. Mais Guei a choisi le 60 m à Bordeaux, où Sananes disputera le 200 m avec des chances de podium.
Lui ne manque jamais tant il a d'épreuves à préparer. Autre blond et médaille d'argent du décathlon olympique à Rio, Kevin Mayer est engagé samedi et dimanche à l'heptathlon.