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Au-delà de "l'humiliation" subie samedi contre le Japon (32-34), la défaite des Springboks contre le Japon va remettre en cause l'actuel entraîneur et relancer la très délicate question raciale au sein du rugby sud-africain, notait la presse dominicale sud-africaine.
"Des têtes vont tomber", titrait dimanche le Sunday Times. "La défaite choc d'hier soir (...) va avoir des répercussions massives pour le rugby sud-africain:
- De sérieux doutes planent maintenant sur l'avenir du coach Heyneke Meyer
- La carrière internationale des plus anciens de l'équipe, dont le capitaine Jean de Villiers et du joueur le plus capé Victor Matfield - prendra fin avec cette coupe du monde (...)
- La pression sur la Fédération sud-africaine de rugby pour transformer racialement l'équipe va s'accentuer de toutes parts".
Meyer a été très violemment accusé avant le mondial d'avoir privilégié un groupe de joueurs âgés, et majoritairement blancs, au détriment de jeunes joueurs noirs qui émergent dans les clubs sud-africains.
Une partie de l'opinion a placé le débat sur le plan racial, accusant ouvertement le sélectionneur d'être raciste.
Même si la presse ne rebondit pas dimanche sur cet aspect, les choix de Meyer sont cependant mis en cause: "A bout de souffle", titre le Sunday Independant, sur une photo de l'expérimenté Schalk Burger, l'air essoufflé, buttant sur un défenseur japonais lors du match de samedi.
Pour le site en ligne News-24, "Meyer a regardé, impuissant, l'équipe des Springboks la plus expérimentée jamais alignée se faire persécuter et multiplier les erreurs".
Les Boks, poursuit le site, "n'ont jamais établi leur supériorité sur une équipe qui n'avait plus gagné un match de coupe du monde depuis 1991 contre le Zimbabwe".
"Nous savions que ce serait dur mais que nous devions nous concentrer sur notre façon de jouer. Je pensais que quatre essais seraient suffisant mais nous avons manqué de discipline", a admis Meyer, cité par News 24.
Dès la fin du match, le réseau social Twitter s'était enflammé, et les échanges sur le racisme présumé des Springboks et de leur encadrement ont repris de plus belle.
La puissante confédération syndicale Cosatu, en première ligne des attaques contre le coach Meyer ces derniers jours, était souvent citée.
Beaucoup, comme @Teabk, enfonçaient le clou en s'exclamant: "Ces Springboks racistes doivent tomber".
"Ce résultat justifie les questions posées par la Cosatu", commentait pour sa part JohannGerber80.
D'autres au contraire accusaient la polémique d'avoir mis trop de pression sur les Boks.
@Sentletse déplorait l'ambiance ainsi créée: "Les racistes accusent les Noirs d'être racistes parce qu'ils notent qu'une équipe des Sprinboks blanche a perdu. Nous vivons dans un pays intéressant".