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© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
L'entraîneur d'Angers Stéphane Moulin lors d'un match contre Nantes, le 2 avril 2017 à La Beaujoire
Quasiment assuré du maintien en championnat, Angers visera le dernier carré de la Coupe de France, mercredi, face à Bordeaux (18h30), l'occasion pour l'entraîneur Stéphane Moulin de continuer à faire progresser son club avec une méthode bien précise.
Après avoir "squatté" le podium de Ligue 1 une bonne partie de la saison passée, malgré son statut de promu, le SCO a confirmé cette année que ce n'était pas un accident.
Actuel 12e de L1 avec 39 points, il n'en manque que deux ou trois à prendre en sept matches aux Noir et Blanc pour s'offrir un troisième exercice de rang dans l'élite, du jamais vu depuis 1978-1981.
Un succès incontestable dont l'entraîneur Stéphane Moulin ne veut pas se contenter, lui qui n'oublie jamais d'associer à son travail tout le staff, et notamment Serge Le Dizet à ses côtés depuis six ans.
"Je n'ai pas l'impression qu'il y ait une méthode particulière", assure-t-il à l'AFP, mais il reconnaît croire en trois valeurs citées comme cardinales: "Sincérité, passion, professionnalisme".
"L'une des bases de mon fonctionnement, (c'est de) ne jamais penser qu'on est au plafond de ce qu'on peut faire", avance-t-il.
"Quel que soit l'âge qu'on a, quel que soit le passé qu'on a, on a toujours quelque chose, si ce n'est à apprendre, à améliorer. Ça peut être technique, ça peut être mental", a-t-il ajouté, citant en exemple Grégory Malicki, qui gardait encore les cages angevines à 41 ans en 2014.
"Il y a deux choses sur lesquelles je suis intransigeant: l'aspect tactique et l'état d'esprit. C'est la base. S'ils ont de la qualité ou du talent, c'est encore mieux", ajoute-t-il.
- Les joueurs passent, l'état d'esprit reste -
"Le pire dans ce métier, c'est de penser que ça va bien. Si on pense qu'on a une légitimité dans le football, c'est dangereux, parce que quatre défaites d'affilée et tout ce qu'on a dit sur vous, on dit l'inverse", explique-t-il.
Cette situation, il l'a connue cet automne, enchaînant sept matches sans victoire, et atteignant la trêve aux portes de la zone rouge.
Des turbulences dont il est sorti en restant accroché à ses principes et à son fonctionnement.
Même dans la difficulté, "notre manière de vivre doit rester la même. Si le groupe voit un staff et un coach qui ont gardé leur vitalité et leur joie de vivre, je pense que ça se transmet".
"Toute la difficulté de ce métier, c'est de convaincre parfois qu'on peut travailler correctement sans gagner, parce qu'on est toujours jugé sur les résultats. Là intervient la relation humaine", raconte-t-il encore.
Signe que la méthode fonctionne: seulement quatre joueurs de l'effectif actuel ont participé à la montée en 2015, et pourtant. "Les joueurs passent, mais l'état d'esprit, le fonctionnement, restent. Rien n'est bafoué, tout est respecté", souligne le coach.
Ce grand chamboulement dans l'effectif et les (maigres) moyens supplémentaires octroyés au club par la fréquentation de l'élite ont tout de même modifié une chose.
"Je m'aperçois, et c'est la première fois que je le vis, que quand on a beaucoup de bons joueurs, ça nécessite de faire des choix et de créer des déceptions", glisse Moulin.
Mais cela permet aussi de continuer à viser plus haut. À commencer, pourquoi pas, par le dernier carré de la Coupe de France, dès mercredi.