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© AFP/Remy Gabalda
Manifestation à la mémoire de Brice Taton, le 4 octobre 2009 à Toulouse
Le Premier ministre serbe Ivica Dacic a annoncé jeudi l'arrestation, la veille en Espagne, de Djordje Prelic, condamné par contumace en Serbie pour le meurtre du supporteur de foot français Brice Taton en 2009 à Belgrade et qui était en fuite depuis.
"Les autorités espagnoles nous ont informé que le processus d'identification avait été achevé et qu'il s'agit bien de Djordje Prelic", a déclaré M. Dacic à l'agence Tanjug.
Prelic se trouve actuellement incarcéré à Barcelone, a ajouté le Premier ministre. Il était en fuite depuis le meurtre de Brice Taton et avait été condamné par contumace en première instance, en 2011, à 35 ans de prison.
Fin janvier 2012, la Cour d'appel de Belgrade a considérablement réduit les peines de prison prononcées contre 14 personnes, dont Prelic, condamnées pour la mort de Brice Taton. Les peines de première instance en janvier 2011, qui allaient de quatre à 35 ans de prison, avaient été ramenées en appel de quatre à 15 ans de prison.
Brice Taton avait été sauvagement battu le 17 septembre 2009 à Belgrade, où il était venu assister à un match de l'équipe de Toulouse (sud-ouest de la France), dont il était supporteur, contre le Partizan Belgrade en Europa League.
Quelques heures avant la rencontre, Brice Taton et ses compagnons avaient été attaqués avec une violence extrême par des supporteurs serbes dans le centre de Belgrade alors qu'ils prenaient un verre sur la terrasse d'un café.
Brice Taton a été retrouvé grièvement blessé à la tête et au thorax en bas d'un escalier suite à une chute d'une hauteur de plus de 4 mètres. Il est décédé le 29 septembre dans un hôpital de Belgrade, à 28 ans.
"C'est une bonne nouvelle pour la famille", "c'est mieux que celui qui passe pour l'auteur principal ou tout au moins l'un des auteurs principaux soit arrêté", a commenté de son côté l'avocat français des parents du supporteur toulousain, Me Guy Debuisson. Toutefois, cette arrestation "va réactiver leur douleur" et "tout le parcours du combattant judiciaire qu'ils ont subi", a-t-il dit à l'AFP. "Cela n'a pas été très facile pour eux", a-t-il ajouté, rappelant que la procédure avait été ponctuée de plusieurs renvois.