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© AFP/Orlando Kissner
L'Allemand Sebastian Vettel célèbre son troisième titre mondial de F1 à la fin du GP du Brésil, le 25 novembre 2012 à Sao Paulo.
L'Allemand Sebastian Vettel, triple champion du monde de Formule 1 à 25 ans seulement, a commencé en 2012 à sortir de l'ombre que lui faisait son illustre compatriote Michael Schumacher, septuple champion du monde et désormais retraité de la F1, à 43 ans.
Plus loin, plus vite, plus fort, mais aussi plus jeune et plus populaire, "Baby Schumi", un surnom qu'il apprécie de moins en moins, cumule déjà, après cinq saisons de F1, la plupart des qualités qui ont fait de Schumacher, en 20 ans de carrière, une légende absolue du sport automobile.
Le Vettel cuvée 2012 ressemble encore un peu au jeune "Schumi" qui a fait triompher des Benetton à moteur Ford, puis Renault, dans les années 90, avec à la clé deux titres mondiaux (1994, 1995) et 19 victoires dans une équipe dynamique gérée et animée par le flamboyant Flavio Briatore.
Il ressemble aussi de plus en plus au "Baron Rouge" de chez Ferrari (cinq titres consécutifs de 2000 à 2004) par sa faculté à fédérer toute une équipe autour de lui et à dominer des courses de bout en bout. Comme il l'a souvent fait en 2011, lors d'une saison de tous les records (11 victoires), et en fin de saison 2012, pour combler son retard sur Fernando Alonso.
Quatre victoires d'affilée, de Singapour à l'Inde en passant par le Japon et la Corée, ont été déterminantes, mais pas autant que deux superbes remontées, à Abou Dhabi (de 24e à 3e, dans une voiture parfaite) et Interlagos (de 21e à 6e, dans une voiture cassée par Bruno Senna au départ). Ce qui lui a permis de coiffer le pilote Ferrari sur le poteau, avec trois points d'avance.
Comme en 2010, quand il était arrivé au dernier GP avec 15 points de retard sur Alonso, Vettel a eu de la réussite "mais la chance il faut la provoquer, aller la chercher", a-t-il jugé au soir de son sacre mondial au Brésil. Le 3e d'affilée, un exploit seulement réussi par deux pilotes avant lui, Juan Manuel Fangio et l'inévitable Schumacher, en 60 ans de F1.
© AFP/Orlando Kissner
L'Allemand Sebastian Vettel célèbre son 3e titre mondial de F1 au GP du Brésil, le 25 novembre 2012 à Sao Paulo.
Par rapport à Schumacher, la référence absolue, Vettel est même en avance: 3e titre à 25 ans au lieu de 31 pour "Schumi" (2000), déjà 26 victoires au compteur alors que son glorieux aîné a dû attendre l'âge canonique de 28 ans (GP de Belgique 1997) pour atteindre ce score.
Si Red Bull Racing continue à dominer la F1, grâce au talent de Vettel, au budget alloué par Dietrich Mateschitz, le roi de la boisson énergétique, et au génie d'Adrian Newey, l'ingénieur en chef, le jeune Allemand va continuer à enfiler les victoires et les titres comme des perles. Mais ce n'est pas le seul scénario envisageable, car il y en a deux autres.
En 2013, la réglementation technique sera figée et les possibilités de développement très limitées, encore plus qu'en 2012, a souligné Newey cette semaine. En 2014, il y aura des nouveaux moteurs V6 turbo et là tout est possible, y compris qu'une Mercedes pilotée par Lewis Hamilton soit devant les McLaren, les Ferrari et même les Red Bull-Renault.
Le contrat actuel de Vettel expire fin 2014. Après, certains journalistes de F1 l'imaginent déjà dans une Ferrari, ce qui leur permettrait de poursuivre la comparaison avec Schumacher. En oubliant au passage que le leader charismatique de la Scuderia est un certain Fernando Alonso. Un peu plus âgé (31 ans) que Vettel, aussi fort que lui, et donc co-favori du championnat 2013. Ca promet.