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Teddy Riner , le champion olympique des +100 kg, s'envole dimanche pour le Japon, où pendant 10 jours il travaillera comme un forcené et enchaînera les combats dans un défi à la recherche d'une part de "folie" quelque peu perdue.
Le colosse guadeloupéen part s'installer à l'université de Kokushikan, dans la banlieue de Tokyo, du 1er au 12 juin, avec son entraîneur en équipe de France, Franck Chambily , un kiné et son "pote" chez les Bleus, Cyrille Maret (-100 kg).
"J'ai envie de changer d'air, ça va me faire du bien. Ca va me permettre de trouver un autre niveau technique, de la confrontation, de la diversité aussi. Ca permet de ne pas faire la statue. Il faut que je me sente toujours en danger, que je me sente agressé et que j'aille chercher les meilleurs", a dit Riner dans un entretien avec l'AFP.
Pour Chambily, l'idée est de placer Riner dans les meilleures dispositions "dans la dernière ligne droite" avant les Mondiaux de Tcheliabinsk (RUS, 25-31 aout), et qu'il retrouve l'envie de se surpasser. Lors des Euros, fin avril à Montpellier, il a gagné, mais sans le panache qui le caractérise, pour son retour après de longs soucis à l'épaule gauche.
"Il avait une certaine pression parce qu'il s'agissait de sa première compétition depuis 8 mois. Il était sur la retenue, il avait peur de mal faire. Il était freiné mais c'est lui qui s'était mis des verrous", explique le coach à l'AFP, après en avoir parlé avec le champion.
- Au défi -
La superstar des tatamis a eu du mal à digérer ses performances: "Je ne me mets pas tous ces entraînements dans la gueule pour arriver en compétition et être aussi peu disponible sur mes jambes".
Certes il y a eu la blessure, mais Riner pense aussi que sa nouvelle paternité peut avoir jouer un rôle: "Peut-être que dans ma tête ça change beaucoup de choses et que je ne m'en aperçois pas".
"Il a de nouvelles responsabilités, il se sent un peu plus sécuritaire. Sur le tapis, il dégoupille moins, il n'est plus dans ce truc de folie, dans le dépassement de soi qui fait sa force. Alors peut-être que ce qui s'est passé dans sa vie privée a eu une incidence sur les tapis", souligne Chambily.
Alors, direction le Japon, pour retrouver de la confiance, couper avec toutes les sollicitations - "Là-bas on ne sera pas emmerdé", se réjouit l'entraîneur - et prendre des adversaires de poids.
"Les combattants japonais vont avoir un malin plaisir à courir après lui. Ils veulent tous le prendre parce qu'il est le meilleur. En milieu de stage, ce sera dur, et là ça va être un défi pour lui", souligne-t-il.
Riner aura des entraînements tous les après-midis et enchaînera des séances longues, avec une multitude de combats.
"Teddy est un mec de défi, mais pas seulement en compétition. A l'entraînement aussi. C'est comme ça qu'il marche, qu'il retrouve du plaisir et qu'il se surpasse", conclut Chambily.
Une semaine après son retour du Japon, Riner s'alignera au Grand Prix de Budapest (21 et 22 juin).
Championne olympique en 1996 (3eme en 1988 tant que sport de démonstration et en 2000) et championne du monde en 1993 et 1995 (3eme en 1997) des moyennes. Copyright Sportquick/Promedi ... |