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Avant quelques vacances à Tahiti, Teddy Riner est en Asie pour une tournée de deux compétitions, en Chine ce week-end puis en Corée du sud, histoire pour le judoka guadeloupéen de ne jamais rien lâcher, à neuf mois des jeux Olympiques de Rio.
Le champion olympique (+100 kg) et octuple champion du monde des poids lourds a filé à l'autre bout de la planète le temps du Grand Prix de Qingdao, qu'il a remporté dimanche sur ippon face au Sud-Coréen Kim Sung-Min
Riner a enchaîné quatre combats, dont trois ont été gagnés sur ippon. Seule sa demi-finale contre l'Allemand Sven Heinle, qu'il n'avait encore jamais affronté, est allée au terme du temps règlementaire (5 minutes) pour une victoire sur 2 yuko.
Il va désormais enchaîner sur cinq jours de stage, pour finir avec le Grand Prix de Jeju, où il entrera en lice samedi prochain.
"Il n'y a qu'un truc qui l'intéresse cette année, c'est le 2e titre olympique. Il fait ce qu'il faut pour aller le conquérir", se satisfait son entraîneur chez les Bleus, Franck Chambily , dans un entretien à l'AFP.
Après son huitième titre mondial historique fin août - aucun judoka toutes catégories hommes et femmes confondues n'avait encore réussi tel exploit -, Riner s'est remis plus vite que prévu au travail.
"Je suis vraiment plus que content. Je lui ai dit: tu reprendras le 28 septembre. Il a repris le 21, avec motivation et envie", dit Chambily: "Il est même un peu en avance sur son état de forme par rapport aux autres années. Mais c'est surtout l'état d'esprit dans lequel il est qui me satisfait".
- Devoirs de vacances à Tahiti -
Riner est déjà revenu sur les tapis aux Championnats de France à Rouen mi-octobre, qu'il a quittés sur un score éloquent de 101 combats consécutifs sans défaite.
Et il a beau être à mille lieux de ses rivaux dans tous les secteurs, le champion sait pertinemment que le jour J à Rio, il devra être prêt à 100%.
Depuis trois saisons, il a enchaîné les blessures. Ultra sollicité par ses activités extra-sportives, il s'est entraîné moins régulièrement, a pris du poids et, de fait, a laissé la porte ouverte aux blessures.
"Je l'avais déjà mis en garde par rapport aux années précédentes. Les sur-sollicitations c'était dangereux pour lui. Je pense qu'il a bien compris. Les blessures à répétition l'ont freiné dans sa préparation, il a fallu mettre les bouchées doubles, toujours au dernier moment. Et cette année, il n'avait pas envie de ça. Il en a marre", explique le coach.
Pour rester focalisé sur sa préparation, le colosse enquille donc compétition et stages, comme en Asie. "Il est sur une bonne dynamique, faire des compétitions sur le premier trimestre, c'est intéressant pour construire sa base", dit Chambily.
Riner aura ensuite une pause de 15 jours à Tahiti, pour les fêtes de fin d'année. Avec bien sûr "des devoirs de vacances !", précise son entraîneur. Puis, le 4 janvier, il entamera la deuxième partie de saison.
"Là, on va le marquer à la culotte", prévient l'entraîneur. "Après février, je souhaite qu'il n'y ait plus aucune action (extra-sportive)".
Outre les stages, Riner ne s'alignera que sur deux compétitions, le Tournoi de Paris (6-7 février) et l'Euro-2016 à Kazan en Russie (21-24 avril). Puis ce sera les Jeux !
Championne olympique en 1996 (3eme en 1988 tant que sport de démonstration et en 2000) et championne du monde en 1993 et 1995 (3eme en 1997) des moyennes. Copyright Sportquick/Promedi ... |