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© AFP/ Michal CIZEK
La mass start de Nove Mesto, le 18 décembre 2016
La Russie renonce à organiser l'étape de Coupe du Monde de biathlon qui devait se tenir à Tyumen en mars, menacée de boycott par plusieurs fédérations après les révélations de 31 cas de dopage parmi les biathlètes russes suite au rapport McLaren, a annoncé jeudi la fédération internationale (IBU).
"C'est un premier pas important pris par la Fédération russe de biathlon (RBU) pour montrer à l'IBU et au monde du sport que la situation actuelle est prise très au sérieux", a réagi le président de l'IBU, Anders Besseberg, dans un communiqué.
En plus de Tyumen (9-12 mars), la RBU a également décliné l'organisation du Championnat du monde juniors annoncé à Ostrov (22 février-2 mars).
Le même jour, la Fédération internationale de patinage (ISU) a décidé de déplacer l'étape russe de la Coupe du Monde de patinage de vitesse prévue à Tcheliabinsk en mars dans "un autre pays" pas encore défini.
Depuis la publication début décembre du deuxième volet du rapport concluant à un programme institutionnalisé de dopage entre 2011 et 2015 ayant bénéficié à plus de 1.000 sportifs russes, différentes voix du monde du biathlon commençaient à s'élever pour appeler au boycott de l'étape en Sibérie occidentale.
Après les Tchèques et les Britanniques, la fédération norvégienne avait rejoint le mouvement jeudi.
Le double champion olympique français Martin Fourcade avait de son côté menacé de "demander à ses collègues (...) de ne pas concourir" à Tyumen, si l'IBU se montrait trop clémente envers les Russes convaincus de dopage.
"Le rapport McLaren a révélé de sérieux problèmes dans le sport russe et dans son système antidopage. L'IBU prend au sérieux toutes les informations disponibles, et c'est désormais à nous de découvrir en détail l'ampleur du problème dans le biathlon russe", a poursuivi Anders Besseberg.
Deux des 31 biathlètes soupçonnés de dopage dans le rapport McLaren ont été suspendus par l'IBU, qui a lancé une enquête pour clarifier la situation des 29 autres.
"Tous les sportifs méritent que nous évitions de jeter de l'ombre sur leurs performances, de concourir sans aucun soupçon et de pouvoir se concentrer complètement sur leurs activités, a estimé Anders Besseberg. La lutte contre le dopage n'est pas tâche facile, mais c'est l'une de nos priorités. Elle est importante pour assurer le futur de notre sport".