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© AFP/FRANCK FIFE
Le biathlète Martin Fourcade
prend part à un entraînement la veille des Mondiaux, le 8 février 2017 à Hochfilzen (Autriche)
Un an après voir raflé à Oslo quatre médailles d'or dont 3 en individuel, l'ogre du biathlon mondial Martin Fourcade ne souhaite pas se mettre trop de pression avant le début des Championnats du Monde à Hochfilzen, jeudi avec le relais mixte.
Q: Comment s'est déroulé votre stage de préparation?
R: "Pas trop mal. J'ai eu un peu mal au dos au début du stage, ce qui m'a un peu embêté mais c'est un problème qui est réglé. Je suis plutôt confiant sur ma forme en général. Le travail a été super bien fait. Au niveau du tir, j'ai réussi à remettre de l'application et j'espère que ça portera ses fruits et que je serai attentif sur le stand. Ensuite, savoir si on sera les plus rapides ou s'il y aura un petit écart avec les autres, c'est compliqué avant d'avoir effectué la première course. Mais mon début de saison me permet d'aborder ces Championnats avec de la sérénité."
Q: Quelle est votre technique pour aborder mentalement une grande compétition?
R: "J'ai besoin d'être relâché et heureux et d'un autre côté je suis grognon. Entre ce qu'on veut être et ce qu'on est, il y a toujours une petite différence. Forcément, il y a un peu de tension avant la première course et ça se ressent sur nos comportements. Le moindre petit grain de sable peut nous énerver. Ce n'est pas la période de l'année où je suis le plus relax et où les contrariétés passent sans m'énerver. A l'approche des grands événements, j'ai tendance à être irritable. Mais tout est réuni pour bien faire et profiter de ces Championnats."
Q: Vous avez placé la barre tellement haut l'année dernière qu'on a l'impression que ce sera très difficile de faire aussi bien que les Mondiaux 2016 et impossible de faire mieux...
R: "Je ne pars pas pour faire mieux. Je pars pour ramener une médaille d'or. C'est mon gros objectif. Si j'arrive à réussir ça, je pourrais rêver à mieux ensuite. Sur mes premiers Championnats du Monde juniors, je rêvais d'être le roi de la compétition, de gagner 5 médailles d'or et je suis reparti sans médaille, avec ma prétention. C'est une erreur que je n'ai plus envie de faire et que je ne referai plus. Je ne peux pas viser autre chose qu'une médaille d'or après mon début de saison mais je ne vise pas le Grand Chelem ou faire mieux que l'an dernier. Cela avait été des Mondiaux exceptionnels et par définition, cela ne se reproduira pas tout le temps."
Q: Vous serez tout de même l'homme à battre...
R: "Les compteurs sont remis à zéro chaque semaine en biathlon. Il y aura une vraie rivalité et des courses de haut niveau. Mais j'ai les compétences et la forme pour aller me battre devant."
Q: Comment vous gérez la pression et l'attente qui vous entoure?
R: "De manière simple. La pression, je suis le premier à me la mettre. Le reste n'est que du positif."