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© AFP/FRANCK FIFE
La biathlète allemande Laura Dahlmeier
exulte après sa victoire au 10 km poursuite aux Mondiaux, le 10 février 2017 à Hochfilzen
Laura Dahlmeier est inarrêtable: l'Allemande a décroché dimanche sa 2e médaille d'or aux Mondiaux-2017 de biathlon en conservant son titre sur la poursuite, les Françaises ayant effectué un joli tir groupé mais sans atteindre le podium.
Après sa victoire sur le relais mixte et sa 2e place lors du sprint, Dahlmeier est incontestablement la grande star de ces Championnats du Monde chez les dames. A 23 ans, la voilà nantie d'un 12e succès en carrière et d'un 2e sacre mondial consécutif sur le plan individuel après celui de 2016 à Oslo sur la même épreuve.
Avec une seule faute au tir, l'Allemande a devancé la revenante bélarusse Darya Domracheva , partie en 27e position et auteure d'une superbe remontée, et la Tchèque Gabriela Koukalova, vainqueur du sprint vendredi mais victime d'un souci technique à la carabine sur son premier passage au tir. Ce qui permet à Dahlmeier de conforter son statut de leader au classement général de la Coupe du Monde, pour lequel les Mondiaux comptent aussi.
"Je suis très heureuse, a-t-elle réagi. C'est comme un rêve. La poursuite est ma course favorite. Je savais qu'il fallait que j'assure au tir parce que je ne me sentais pas très forte sur la neige. C'était le plus gros défi de la journée et ça a provoqué une belle bagarre sur la dernière boucle."
Pour Domracheva, Mme Ole Einar Bjoerndalen à la ville et de retour à la compétition seulement en janvier après une saison blanche pour cause de mononucléose et de grossesse, l'argent de la poursuite est aussi loin d'être anodin et relève bel et bien de l'exploit.
"Je ne pensais pas faire une médaille aujourd'hui, a déclaré la Belarusse de 30 ans, triple championne olympique en 2014. Je suis très heureuse, surtout de mon sans faute au tir. J'ai justifié mon surnom de +come back girl+. C'est une très belle journée pour moi."
- Braisaz se rachète -
Le bilan global est en revanche assez frustrant pour les Françaises. Avec 4 biathlètes parmi les 11 premières (Justine Braisaz 5e, Marie Dorin Habert 6e, Célia Aymonier 9e, Anaïs Chevalier 11e), elles ont joué placées mais sans arriver à monter sur la "boîte".
C'est paradoxalement la jeune Justine Braisaz, 20 ans, qui s'en est la mieux sortie malgré un sprint totalement raté (28e) vendredi.
"Cela a été deux jours difficiles, a-t-elle expliqué, visiblement soulagée. J'avais la gorge qui se nouait chaque fois que je pensais au sprint. Je me suis mise énormément de pression et j'avais du mal à me libérer. Là, ça fait du bien."
"Elle a pris un beau coup de pied aux fesses il y a deux jours et elle a su rebondir. Cela va la remettre en confiance", a estimé de son coté Marie Dorin, qui a connu au contraire une "grosse déception" au niveau personnel.
"Je n'ai pas réussi à répondre présent, a-t-elle ajouté. C'était un énorme objectif. J'étais remontée comme un coucou mais j'ai en ai mis deux dehors sur le premier tir debout et ça m'a fait complètement perdre la course."
Grande dame des Mondiaux l'an dernier en Norvège (6 médailles dont trois d'or), la chef de file de l'équipe de France est pour le moment en train de manquer ce rendez-vous autrichien. La forte densité des Bleues a toutefois de quoi donner de l'espoir pour le relais, vendredi.
"Cela donne des envies, c'est une médaille qui nous tient vraiment à coeur et on aimerait bien avoir la plus belle", a confirmé Anaïs Chevalier.