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© AFP/
Le Français Martin Fourcade
pendant la poursuite 12,5 km de l'épreuve de Coupe du Monde de biathlon du Grand-Bornand, le 15 décembre 2013
Si Annecy-Le Grand-Bornand a réussi son test en permettant à la France d'organiser la première Coupe du Monde de biathlon de son histoire, l'équipe de France a, elle, marqué le pas à l'image de Martin Fourcade , sans que l'inquiétude ne gagne le clan français à deux mois des JO de Sotchi.
Un seul podium, avec la 3e place de Martin Fourcade sur le sprint, et des prestations globales en retrait par rapport au début de la saison: l'étape française de la Coupe du Monde de biathlon n'a pas vraiment réussi aux Tricolores qui ont, semble-t-il, eu du mal à assimiler la pression inhérente à une épreuve disputée à domicile.
"Je ne parlerais pas de faute professionnelle, mais ils se sont sans doute un peu trop laissés distraire", estime Stéphane Bouthiaux, patron de l'équipe masculine.
Des errements, avec par exemple de petits retards constatés lors des réunions de course, ont déréglé la belle mécanique bleue, y compris celle du meilleur biathlète de la planète Martin Fourcade .
"Pour Martin, je ne suis pas inquiet", tranche Bouthiaux. "Il connaît habituellement depuis plusieurs saisons une baisse de forme en 3e semaine de compétition, sans que l'on sache vraiment pourquoi".
Parti en campagne depuis le 7 novembre, le cadet des Fourcade a, au lendemain de son podium en sprint, enregistré son plus mauvais résultat depuis le 6 mars 2012 et une 25e place en individuelle aux Mondiaux de Ruhpolding.
"Je ne fais rien de mauvais, mais plein de petites choses qui m'empêchent d'être au niveau", témoigne celui qui avait pourtant décroché deux victoires en sprint et en poursuite le week-end précédent à Hochfilzen.
Mais le leader de la Coupe du Monde est un phénomène, un cas à part au sein de l'équipe de France.
"Il ne faut pas se tromper d'objectif et le mien ce sont les JO de Sotchi", rappelle-t-il.
Durant ces quatre jours de compétition, où 25.000 personnes auront célébré à coups de clarines le retour du biathlon international en France, il aura sans doute été le seul à ne pas souffrir de la sur-attention portée par les spectateurs.
"Moi au contraire j'ai adoré", insiste-t-il.
Et il y avait effectivement de quoi, à entendre les rugissements qui accompagnaient les Tricolores le long du parcours ou sur le pas de tir.
"Il faut apprendre à aborder ces courses où il y a plus de stress. Des tout petits trucs ont pu me déstabiliser et j'ai laissé beaucoup de jus avant", confie Simon Desthieux, 30e en sprint et 26e en poursuite.
"C'était génial mais ça nous a rajouté du stress et de la tension. Et ça se ressent au niveau du tir", analyse Alexis Boeuf , qui s'est jugé "en-deçà de ses espérances sur ce week-end", avec une 20e place en sprint et une 30e en poursuite.
Chez les dames, seule la belle remontée d'Anaïs Bescond en poursuite (8e alors qu'elle était 21e du sprint) a redonné du baume au c?ur.
"Les deux semaines à la maison vont être bénéfiques", a acquiescé l'entraîneur des dames Thierry Dusserre , qui espère toujours pouvoir compter à Sotchi sur Marie Dorin-Habert , blessée au moins jusqu'en janvier.
De fait, les Français sont les seuls à avoir autant enchaîné les compétitions depuis le début de la Coupe du Monde.
Les Norvégiens, par exemple, avaient décidé de faire l'impasse sur le Grand Bornand. Les Français ont aussi en tête de "sauter" quelques évènements afin de "faire du jus".
Martin Fourcade , par exemple, devrait faire l'impasse à Ruhpolding (Allemagne) du 6 au 12 janvier.
La grande fête, c'est pour bien après les fêtes...