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© AFP/Michal Cizek
Les biathlètes norvégiennes fêtent leur titre mondial en relais, le 15 février 2013 à Nove Mesto.
Tora Berger et la Norvège ont poursuivi leur insolente domination sur les Mondiaux de Nove Mesto, en remportant vendredi le relais dames, au terme d'une course à rebondissements que le quatuor français a terminé à la 6e place.
A 31 ans, Berger est sur le toit du monde avec cinq médailles en autant de courses, dont désormais quatre du métal le plus fin: des relais mixte et dames en passant par la poursuite et l'individuel!
Mieux que son compatriote Emil Hegle Svendsen , "golden boy" des trois premières courses, stoppé par un rhume pour l'individuel mais qui sera de retour pour le relais messieurs samedi.
Surprise d'être presque imbattable ? "Oui. Je n'y pensais pas en venant à Nove Mesto. Mais c'est super de réussir de tels championnats", déclarait sobrement Berger, qualifiée d'"impératrice" par le speaker de l'arène morave.
Pourtant, les espoirs norvégiens semblaient envolés après les ratés au tir de la première relayeuse, alors que la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie animaient le début de course au grand bonheur des 27.000 spectateurs.
Flatland lançait une remontée, Solemdal mettait le turbo et Berger finissait le travail d'un ski rageur, alors que les espoirs de l'Allemagne s'effondraient au fil des cibles manquées d' Andrea Henkel . Celle-là même qui avait conclu victorieusement ce relais un an plus tôt et a apporté la seule médaille (argent) en Moravie.
© AFP/Michal Cizek
La Norvégienne Tora Berger
lors du relais des Mondiaux, le 15 février 2013 à Nove Mesto.
Les Françaises maladroites Lauréate surprise du sprint, Olena Pidhrushna a terminé le relais ukrainien à la 2e place à 7 secondes seulement de Berger. Elle possède désormais une médaille de chaque métal (bronze de la poursuite) et son pays un historique total de quatre médailles!
Sans un quatuor de stars, l'Italie a joué aux avant-postes durant toute la course, grâce à une belle adresse (4 cibles manquées en 40 tirs), résistant à la pression pour décrocher la médaille de bronze.
Comme une mauvaise habitude, la Russie a terminé au pied du podium et ne compte toujours qu'une seule breloque à son tableau de chasse (bronze). Plutôt décevant à un an des Jeux de Sotchi.
Côté français, la déception était énorme, après avoir manqué le podium pour la première fois en grands championnats depuis 2006, à cause d'une incroyable maladresse sur le pas de tir avec pas moins de 13 pioches (recharges).
"Vous pouvez marquer +raté+ en gros, je n'ai rien à vous dire", déclarait Marie Dorin au bord des larmes après avoir manqué trois cibles au dernier tir debout alors qu'elle et Marie-Laure Brunet avaient permis de rêver au retour sur le podium.
"Ce n'est pas la faute de Marie. Elle nous a fait espérer", insistait le coach Thierry Dusserre , incapable d'expliquer "cette plus mauvaise course de l'année". "Il y a des choses à régler avant l'année prochaine", glissait-il, gardant un maigre espoir pour la mass start dominicale.