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© AFP/Michal Cizek
Le sélectionneur de la France Laurent Tillie
, lorsqu'il entraînait la République Tchèque le 30 août 2005 à Prague.
Désormais dirigée par Laurent Tillie , l'équipe de France de volley-ball part à la reconquête de sa splendeur passée à l'occasion des qualifications à l'Euro-2013 qui commencent jeudi à Szeged en Hongrie.
Encore vice-championne d'Europe en 2009, la France, aujourd'hui septième nation européenne au classement mondial, repart de loin après la fin de règne maussade de Philippe Blain , scellée par une deuxième non-qualification olympique de suite, un vrai traumatisme pour une génération prometteuse.
"Ca a été la fin d'un cycle. Il fallait effacer la déception, il y a eu quelques tensions entre joueurs mais aujourd'hui tous avancent dans le même sens", rapportait fin août Laurent Tillie , le successeur de Blain.
Pour certains, comme Guillaume Samica , Jean-François Exiga et Antonin Rouzier , la déception a été telle qu'ils se sont mis en réserve de l'équipe de France que Tillie est chargé de ramener, en 2016 à Rio, aux jeux Olympiques qu'il a disputé lui-même à deux reprises en tant que joueur.
Troisième joueur le plus capé de l'histoire des Bleus avec 406 sélections, Tillie est, comme Blain, un "joueur emblématique" du volley français selon le président de la Fédération française Patrick Kurtz qui évoque aussi "un compétiteur hors pair" et "un meneur d'hommes".
Armé d'un contrat de deux ans renouvelable, l'ancien entraîneur de Cannes a reçu une feuille de route qui ne laisse pas de place à l'erreur: une qualification et "une performance" à l'Euro-2013, "une présence" en Ligue Mondiale 2013 et 2014 ainsi qu'une qualification au Mondial-2014 où il faudra là-aussi "performer" selon le vocabulaire fédéral, sont autant d'étapes intermédiaires qui doivent ramener les Bleus dans le giron olympique.
"J'ai beaucoup de pression", note Tillie, 48 ans.
© AFP/Nikolay Doychinov
Le volleyeur français Antonin Rouzier
(rouge) smahe le ballon lors d'un match contre le Pakistan en tournoi qualificatif pour les JO de Londres, au tournoi de Sofia le 10 juin
Premier objectif, l'Euro-2013 au Danemark et en Pologne passe par des qualifications où les coéquipiers de Pierre Pujol , confirmé comme capitaine, vont rencontrer l'Espagne, la Hongrie et la Lettonie lors de deux tournois, de jeudi à samedi en Hongrie et du 14 au 16 septembre en Lettonie.
Il faudra terminer premier de ce groupe pour valider directement son billet pour l'Euro, la deuxième place offrant seulement un match de barrage.
"Il n'y a qu'un seul objectif: terminer premier de la poule", tranche Tillie dont la sélection, N.16 mondiale, est supérieure sur le papier à la Hongrie (93e), la Lettonie (59e) et l'Espagne (29e), son premier adversaire jeudi.
Pour mener à bien cette première mission, Tillie ne part pas de zéro. Lors d'un stage commando à Montpellier puis à l'Insep, il a tout de suite imposé sa griffe, basée sur un engagement maximal et du jeu, beaucoup de jeu, la principale différence par rapport à Blain selon lui.
Mais sur les douze joueurs qu'il a sélectionnés, neuf étaient déjà présents lors de l'échec olympique pour les Jeux de Londres en juin à Sofia. Et pour remplacer Exiga, Rouzier et Samica, il a fait appel à deux habitués de la maison, Jean-Philippe Sol et Nicolas Maréchal, ainsi qu'à Kévin Tillie, l'un de ses trois fils.