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© AFP/Michal Cizek
Laurent Tillie
, alors sélectionneur de la République tchèque, le 30 août 2013 à Prague
Boostée par une nouvelle génération prometteuse et des résultats encourageants en Ligue Mondiale, l'équipe de France vise une médaille lors de l'Euro-2013, qui débute vendredi en Pologne et au Danemark, afin de préparer au mieux l'avenir.
Pour les joueurs qui l'ont vécue, la non-qualification (pour la deuxième fois d'affilée) pour les JO de Londres a été un véritable "traumatisme". Puis, la déception a cédé la place au changement. Finie l'ère Philippe Blain qui avait passé une dizaine d'années à la tête des Bleus et bienvenue Laurent Tillie .
Ex-international français, 406 sélections au compteur et double médaillé à l'Euro (le bronze en 1985, l'argent en 1987), le nouveau sélectionneur a été investi d'une mission ambitieuse par les hautes instances du volley français. Avec un credo simple: "L'important ce n'est plus de participer, il faut maintenant performer".
Plus question donc de manquer les JO où la France n'a guère brillé (seulement trois participations et une 8e place pour meilleur résultat). Les Tricolores devront se qualifier pour Rio en 2016 et ne pas se contenter d'y faire acte de présence.
Construire un collectif capable de rivaliser avec les meilleurs au Brésil passe par un bon parcours à l'Euro: "monter au moins sur le podium", avance Tillie.
"Avoir un objectif clairement affiché évite de se perdre en cours de tournoi. Là, nous savons où aller", ajoute l'ancien réceptionneur-attaquant de Cannes et du PUC, qui semble imperméable à la pression.
Mais cette jeune équipe de France (25 ans de moyenne d'âge) est-elle capable, déjà, de se hisser dans le dernier carré à Copenhague?
Sa fin de parcours (cinq victoires en six matches) lors de la dernière Ligue Mondiale a montré qu'elle pouvait battre des cadors tels que le Brésil (à Sao Paulo) où la Pologne, championne d'Europe en 2009.
Éviter le "groupe de la mort"
Éviter le "groupe de la mort"
Si des anciens cadres ne sont plus là (Pujol, Samica), cette sélection ne peut pas être cataloguée de novice. Elle représente plutôt un savant mélange de nouveauté et d'expérience avec trois rescapés (Rouzier, Tuia et Exiga) de l'Euro 2009 où la France avait décroché l'argent.
Sans oublier que la moitié de l'effectif a l'expérience d'un Euro et évolue dans de très bons clubs européens comme Ravenne, Plaisance (Italie) ou Belchatow (Pologne).
Les Bleus disposent aussi d'un atout: Earvin N'Gapeth, 22 ans, qui a le potentiel pour faire la différence dans les matches à enjeu.
Mais pour espérer aller loin dans la compétition, la France devra résoudre un problème récurrent: la difficulté à élever son niveau de jeu contre les équipes a priori abordables.
Les Tricolores doivent finir premiers de leur groupe s'il veulent se qualifier directement pour les quarts de finale et s'épargner un match de barrage contre une équipe issue du "groupe de la mort" (Russie, Bulgarie, Allemagne, République tchèque). Cela leur permettrait, en principe, d'éviter les Russes, grands favoris du tournoi, champions olympiques en titre et vainqueurs de la dernière Ligue Mondiale.
Pour mettre toutes les chances de leur côté, les hommes de Laurent Tillie devront remporter tous leurs matches: le premier vendredi contre la Slovaquie (quart de finaliste de l'Euro 2011) et les deux autres face à la Turquie, qu'ils connaissent peu, et surtout le gros morceau de leur groupe, la Pologne, qui aura l'avantage d'évoluer devant son public à Gdansk.