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Les nuages s'accumulent au-dessus d' Earvin Ngapeth , star et enfant terrible du volley français, qui a reconnu mardi avoir renversé trois piétons la semaine dernière en Italie, dont un se trouvait encore dans un état grave.
"Je suis bouleversé" et "vraiment désolé", a écrit le joueur dans un communiqué cité par les médias italiens. "J'ai décidé de me présenter au parquet de Modène pour assumer mes responsabilités", a-t-il ajouté en exprimant l'espoir que les blessés soient vite guéris.
Selon plusieurs médias, il a envoyé ce communiqué après s'être présenté au parquet et avoir été laissé en liberté pour la durée de l'enquête, une disposition habituelle en Italie.
Le vendredi 6 novembre vers 3H30, quelques jours après le renvoi en février de son procès à Paris pour l'agression d'un contrôleur SNCF cet été, le réceptionneur-attaquant de 24 ans était au volant de la Volkswagen noire qui a renversé trois hommes devant une boîte de nuit de Modène, dans le nord de l'Italie, où il évolue en club.
Deux des victimes ont été légèrement blessées, mais le troisième, un homme de 41 ans, a dû être hospitalisé dans un service de réanimation et se trouvait toujours mardi dans un état grave.
"Je demande pardon aux personnes impliquées, à leurs proches, au club, à mes coéquipiers, aux sponsors et aux supporteurs pour mon comportement", a insisté le joueur.
Son club de Modène a annoncé sa suspension temporaire, en apportant son soutien aux victimes mais en saluant aussi le fait qu' Earvin Ngapeth "assume ses responsabilités".
- Hors norme -
Joueur au talent hors norme, doté d'un mental de fer et d'un bras en titane, Earvin -- hommage au basketteur américain Earvin "Magic" Johnson -- Ngapeth a été le principal artisan du titre européen de l'équipe de France de volley en octobre.
Il a d'ailleurs offert le titre à son équipe avec un geste fou - un point de dos au filet sans se retourner - sur la balle de match.
Mais ce nouvel épisode ternit encore un peu plus une image déjà largement écornée par plusieurs coup d'éclats peu reluisants et une série d'affaires judiciaires.
En 2010, alors âgé de 19 ans, il était devenu le paria du volley français après avoir été débarqué de l'équipe de France en plein Mondial en Italie pour avoir insulté le sélectionneur de l'époque, Philippe Blain .
Autre embardée dans sa carrière, son départ avec grand fracas de son ancien club, Kemerovo (Russie), pourtant entraîné par... son père, l'ancien international d'origine camerounaise Eric Ngapeth .
Plus grave, il a été condamné à trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier pour une rixe dans une boîte de nuit en août 2013. En Italie, il a écopé d'une amende pour conduite sans permis après avoir montré un faux permis camerounais lors d'un contrôle en 2011.
Plus récemment, il devait comparaître le 2 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris, accusé d'avoir frappé en juillet un contrôleur de la SNCF, qui a été blessé à l'arcade sourcilière selon l'Unsa, pour tenter d'obtenir que le train attende un ami retardataire.
L'incident lui avait valu d'être entendu par la police, deux jours après avoir été élu meilleur joueur du tournoi de la Ligue Mondiale au Brésil. L'audience a été renvoyée au 22 février.
Sur sa page Facebook, il avait contesté la version de l'accusation: "Il est bien évident que je n'ai jamais +tabassé+ qui que ce soit, pas plus que je n'aurais soi-disant pris la grosse tête et aurais demandé à faire arrêter un train pour mon bon plaisir". Il n'a cependant plus rien publié sur cette page depuis le 2 novembre.