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© AFP/Samuel Kubani
Ballon de volley
La France a su faire preuve de caractère et de sang froid pour arracher dans la douleur sa qualification pour le Mondial-2014 messieurs de volley, malgré une défaite face à la Belgique 3 sets à 2 (25-22, 20-25, 25-17, 23-25, 15-11), dimanche à Paris.
Dos au mur après la perte du troisième set, les Français avaient absolument besoin de remporter le suivant pour prendre la route de la Pologne, où aura lieu le Mondial du 3 au 21 septembre.
Poussés par le fantastique public de la Halle Carpentier, ils y sont parvenus, d'abord en s'accrochant derrière des Belges très impressionnants tout l'après-midi, puis en leur passant devant sur deux contres décisifs du central remplaçant Nicolas Le Goff .
Avec le point donné par le gain de ce quatrième set, la France était dès lors assurée de finir au pire meilleur deuxième sur l'ensemble des cinq tournois européens de qualification et donc d'aller en Pologne.
Le tie-break ne comptait dès lors plus que pour l'honneur, la Belgique étant elle-même également qualifiée. C'est la troisième d'affilée pour les Bleus face aux Belges, après celles de l'Euro-2011 et du tournoi de qualification aux JO-2012.
Mais le score final relève presque de l'anecdote. L'important tient dans cette qualification pour le Mondial, la quatrième de suite pour la France, qui a été médaillée de bronze en 2002, et a terminé 6e en 2006 et 11e en 2010.
Elle récompense une génération jeune (25 ans de moyenne d'âge) et talentueuse qui, emmenée par son joyau Earvin Ngapeth , s'est fixé les JO-2016 à Rio comme objectif.
Elle valide aussi le choix de la Fédération en juin 2012 de confier la direction de ce groupe à l'ancien international Laurent Tillie , et fait oublier l'échec de la sélection féminine qui n'a pas réussi ce week-end à se qualifier pour son Mondial.
"Beaucoup de souffrances"
Après le beau parcours du dernier Championnat d'Europe - une seule défaite en quart de finale face à la Russie, championne olympique et future championne d'Europe - cette présence au Mondial permettra aux Bleus de continuer à progresser.
"Ca a été beaucoup de souffrances, comme quoi on voit les progrès qu'on doit faire dans la gestion des grands événements, où on veut trop briller, on manque de patience", a ainsi souligné Tillie.
"Il faut utiliser cette qualification comme base de départ. On a maintenant deux ans pour bien travailler", a-t-il ajouté.
Ce tournoi qualificatif a effectivement montré que si le potentiel était bien là, les Français ont encore du chemin à parcourir, notamment pour gagner en constance et en maîtrise.
Ils ont ainsi connu quelques moments de flottement vendredi lors du premier match gagné face au Bélarus (3-1). Et après une facile victoire samedi sur l'Espagne (3-0), ils ont eu plus de mal à enchaîner dimanche.
Ngapeth, irréprochable jusque-là, a été moins saignant et l'attaque tricolore a souffert face à des Belges plus athlétiques.
Heureusement, les Bleus ont pu compter sur le réveil de leur pointu Antonin Rouzier (26 points), timide lors des deux premiers matches, mais qui les a portés dimanche.
Le joueur de Cuneo a montré toute sa rage dans le quatrième set décisif, avant que Le Goff ne fasse définitivement basculer la France du bon côté.