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Les volleyeurs français ont bien préparé leur premier grand rendez-vous de l'Euro, dimanche contre l'Italie (18h00), en remportant leur deuxième match face à l'Estonie, 3 à 1 (25-13, 25-22, 22-25, 25-18), samedi à Turin.
Bien sûr il y a eu ce set perdu, le premier du tournoi, à cause d'une baisse de régime à l'attaque, mais on retiendra surtout les trois autres. Les Bleus s'y sont montrés bien plus tranchants que la veille face aux Croates (3-0), plus puissants au service avec Kevin Le Roux , plus combatifs en défense avec Jenia Grebennikov et Kevin Tillie et plus présents au contre avec Nicolas Le Goff . Ce n'était pas encore le "Team Yavbou" en fusion de la Ligue Mondiale mais, par moments, il s'en rapprochait.
"On a fait un gros match. Les Estoniens ont une telle densité physique que je savais que ce serait dur. Heureusement on a eu une grosse qualité de service. On a vu au troisième set que dès qu'on baissait dans ce domaine, ils revenaient", a commenté l'entraîneur Laurent Tillie .
Les Bleus devront se maintenir sur cette courbe ascendante dimanche dans le premier choc du tournoi. Un match crucial? Peut-être pas, car les Bleus resteront dans la couse au titre même en cas d'échec.
Une chose est sûre, une victoire sur l'Italie les enverrait directement en quarts de finale et leur octroierait un jour de repos supplémentaire, à la place d'un barrage contre le troisième du groupe D, peut-être la Finlande ou la Slovaquie. "Pas négligeable", selon le passeur et capitaine Benjamin Toniutti .
- Face au "meilleur joueur du monde" -
En théorie, elle leur réserverait aussi un adversaire moins difficile, probablement la Serbie au lieu de la Russie, en quart. Mais encore faudra-t-il que tout le monde joue le jeu car si les Russes venaient à s'incliner contre les Serbes dans le même temps, toutes ces belles prévisions deviendraient caduques.
Alors serait-il finalement si grave de perdre? "Pour les ego, oui", tranche l'entraîneur Laurent Tillie . "On ne progresse qu'en se battant dans ce genre de matches. On veut se comparer à l'Italie. On ne les a pas battus depuis très longtemps en compétition internationale".
Pas de quitte ou double donc, mais l'envie côté français de s'offrir le scalp de l'Italie, après avoir fait chuter le Brésil, N.1 mondial, et la Pologne, championne du monde, en route vers le sacre en Ligue Mondiale, et de prouver du même coup que leur place parmi les favoris de cet Euro n'est pas usurpée.
La marche à franchir est haute. L'Italie, la grande nation du volley trois fois championne du monde dans les années 1990, est de retour près de son meilleur niveau. Et elle bénéficie depuis peu de l'apport de l'attaquant cubain naturalisé Osmany Juantorena , tout simplement "le meilleur joueur du monde", selon Earvin Ngapeth .
Par rapport à ses concurrents à l'Euro, elle a aussi l'avantage majeur de jouer l'esprit libre de toute préoccupation olympique. A la Coupe du Monde, le mois dernier au Japon, elle a décroché son billet pour Rio en prenant la deuxième place derrière les Etats-Unis.
Du lourd donc, et du grand, pour les Français, qui seront opposés à des serveurs de gros calibres. "Mais on est une grosse équipe en réception. Si on les empêche de faire des aces, ils vont s'énerver", estime Ngapeth, très bon contre l'Estonie (22 points).