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© AFP/Alberto Pizzoli
Ballon de volley
La France peut maudire la malchance qui a placé la Russie, championne olympique en titre, sur sa route en quart de finale de l'Euro-2013 messieurs de volley-ball, mais elle a eu avec cette élimination un aperçu du travail restant à fournir.
Les Bleus, qui rêvaient de revenir en France avec une médaille autour du cou, ont été bien mal récompensés de leur impeccable parcours en phase de poules.
Leurs trois victoires initiales, dont une contre la redoutable Pologne (3-1), les avaient placés sur la voie royale, en les qualifiant directement pour les quarts de finale, où ils auraient dû retrouver une équipe de leur valeur, voire même inférieure.
Mais la défaite inattendue des Russes lors de leur premier match contre l'Allemagne (0-3) a brouillé les pistes et envoyé dans les pattes des Français la meilleure équipe au monde actuellement.
Face aux vainqueurs de la dernière Ligue Mondiale, les Français ont crânement défendu leurs chances. Mais la taille des Russes et leur potentiel athlétique ont fini par avoir raison mercredi de la défense tricolore (3-1).
Malgré la déception, Laurent Tillie , le nouveau sélectionneur, qui a réussi à renouveler une équipe ayant échoué l'an passé à se qualifier pour les JO, a préféré retenir le positif de cette expérience.
"La Russie est pour l'instant plus forte que nous", a-t-il reconnu. "C'est en jouant ces matches que l'on va apprendre et que l'on aura envie d'aller plus loin. Il y a des défaites avec lesquelles on grandit. Celle-ci en fait partie."
'Sur la bonne voie'
"Ce qui m'a fait le plus plaisir, c'est la maturité et la détermination de l'équipe, qui a été constante et stable pendant toute cette compétition", a-t-il ajouté. "L'état d'esprit a été vraiment fantastique. Les joueurs ont eu envie de se sacrifier et de travailler ensemble."
Le sélectionneur a eu la confirmation du talent d' Earvin Ngapeth , tandis que Benjamin Toniutti s'est imposé à la passe et dans son nouveau rôle de capitaine. Mais la vraie surprise est la place prise par Julien Lyneel, impeccable sur le terrain et qui s'est révélé être le vrai meneur de l'équipe.
Les Bleus ont fait preuve sur ce tournoi de constance, appréhendant parfaitement les rencontres contre les adversaires plus abordables, face auxquels ils avaient parfois tendance à faire preuve de suffisance par le passé.
"Mais maintenant il faut travailler pour réussir à rivaliser avec les équipes plus fortes physiquement", a relevé le pointu Antonin Rouzier , à la peine face aux Russes.
"On a une équipe jeune et en construction et ce que l'on a réussi à faire est très positif pour l'avenir", estime Lyneel. "Nos atouts, c'est vraiment la réception, la défense. On est inférieurs physiquement par rapport aux grandes équipes. Mais l'équipe vit bien ensemble et ne lâche rien. On est devenu patients et sereins. On accumule de la confiance et de l'expérience."
"On effectué une transition de génération", note-t-il. "Maintenant il faut peaufiner notre jeu. On a vraiment un bon groupe avec de bons joueurs mais il faut persévérer, avoir de gros résultats sur des compétitions importantes. L' équipe est sur la bonne voie. Une osmose s'est créée l'été dernier avec la Ligue Mondiale."
Cet état d'esprit sera mis à l'épreuve en janvier lors du tournoi qualificatif pour le Mondial-2014, qui aura lieu du 3 au 21 septembre en Pologne. Les Français, qui ne connaissent pas encore leurs adversaires, n'auront pas le droit à l'erreur, pour continuer à progresser.