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Le Brésil, triple tenant du titre, affrontera la Pologne en finale du Mondial de volley-ball, dimanche à Katowice dans l'objectif de réaliser un quadruplé inédit alors que le pays hôte vise un deuxième sacre planétaire quarante ans après son premier succès.
Les deux grandes nations du volley ont validé leur billet samedi: le Brésil a battu une France déchaînée en 5 sets (25-18, 23-25, 25-23, 22-25, 15-12) et la Pologne a écarté une Allemagne accrocheuse en 4 sets (26-24, 28-26, 23-25, 25-21).
La Pologne a eu toutes les peines du monde à l'emporter devant 12.000 spectateurs en fusion dans la Spodek Arena. Mais ils ont finalement signé leur onzième victoire en douze matches, comme le Brésil, qu'ils sont les seuls à avoir fait chuter lors du tournoi.
Les hommes de Stéphane Antiga, qui restaient sur quatre matches d'affilée remportés en cinq manches, ont donné l'impression de vouloir aller plus vite en demies. C'était sans compter la résistance de leurs adversaires, qui leur ont posé des problèmes par leur hauteur au bloc et un Denys Kaliberda déchaîné (18 points).
Le match aurait même pu basculer de l'autre côté si les partenaires de Michal Winiarski n'avaient pas réussi à sauver trois balles de set dans la deuxième manche face à des adversaires qui avaient remonté sept points de retard (17-10).
- Kaliberda fulgurant -
Pas abattus pour autant, les hommes de Vital Heynen ont continué de mettre la pression sur la Pologne. Ils ont dominé quasiment de bout en bout le troisième set conclu sur deux fulgurances de Kaliberda en attaque (24-23 et 25-23).
Le match devenait de plus en plus serré mais le longiligne pointu Mariusz Wlazly , meilleur marqueur du match (22 points), réussissait à offrir un break (18-16) à ses partenaires grâce à une attaque qui prenait à défaut le mur allemand pour marquer définitivement la domination de son clan.
"Même si ce soir ce n'était pas notre meilleur match, on a tout donné, toute notre énergie et cela a payé", a souligné Stéphane Antiga, content d'avoir remporté ce "match piège".
Pour les Brésiliens, le duel avec la France s'est révélé encore plus serré. Après un départ médiocre où ils ont été submergées par la puissance physique des Auriverde, les Tricolores ont rééquilibré les débats au point de frôler l'exploit.
Une série de points d'affilée, conclue sur une attaque plein axe de Kevin Le Roux permettait aux Bleus de prendre un net avantage (11-6). Mais les hommes de Bernardo Rezende ne se sont pas affolés, revenant à égalité par Lucarelli (22-22). Ils cédaient toutefois sous la pression française, à l'image de Wallace qui envoyait son smash en dehors du terrain (25-23).
- Partie âpre -
La partie devenait de plus en plus âpre: Nicolas Le Goff et Kevin Tillie réussissaient un superbe contre après un service surpuissant de Le Roux (17-17) mais les Brésiliens répliquaient par Sidao qui freinait Ngapeth (21-23) et ouvrait la voie vers le gain du troisième set à ses partenaires.
Les Français ne se décourageaient pas et repassaient devant dans la quatrième manche après un ace de Le Roux et une attaque de Ngapeth (19-17). Mory Sidibé, qui a parfaitement suppléé en pointe un Antonin Rouzier fatigué (5 points seulement), concluait la manche dans une ambiance de folie (25-22).
Dans le tie-break, les Tricolores semblaient capables du meilleur après être revenus de 4-6 à 6-6. Mais le Brésil allait faire parler son expérience et la puissance de Lucarelli qui mettait fin aux espoirs tricolores.
"C'était très serré pendant tout le match. La France était très proche de la victoire. Notre patience a fait la différence", a conclu Bruno Rezende, le passeur et capitaine brésilien, en route vers un quatrième titre d'affilée.