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Pas évident de retrouver l'anonymat d'un sport peu médiatique après le coup de projecteur des JO: Chloé Trespeuch, médaille de bronze de snowboardcross à Sotchi, espère remettre sa discipline sur le devant de la scène avec les Mondiaux, dans un mois.
"Au début, les deux mois après les Jeux, on est sur un nuage. J'avais l'impression de ne pas vivre ma vie. Ca a été un bon coup de pouce pour trouver des partenaires, même si ça n'a pas vraiment changé la vie de tous les jours", raconte la longiligne blonde de 20 ans, à l'occasion des Etoiles du sport à La Plagne.
La native de Bourg-Saint-Maurice (Savoie) a été la belle surprise des jeux Olympiques de Sotchi en février, où elle a obteu le bronze, derrière les deux cadors de la discipline, le Tchèque Eva Samkova et la Canadienne Dominique Maltais , pour s'offrir son premier grand podium.
Après les Jeux, elle a reçu un soutien plus conséquent de la station de Val Thorens ainsi que d'une commune de Vendée, Saint-Jean-de-Monts, où elle a vécu enfant. Et d'autres marques se sont intéressées à elle, mais il a fallu démarcher.
"Le snowboard n'est pas un sport très médiatique, ce n'est pas toujours facile d'en vivre. C'est vraiment un deuxième métier de démarcher les marques, de trouver des sponsors. Moi j'arrive à en vivre, mais il faut vraiment être active pour trouver des partenaires", assure-t-elle.
- Élever ses ambitions -
Au-delà du soutien logistique, les JO ont eu un effet psychologique bénéfique pour Chloé, qui a appris à élever ses ambitions: "J'ai plein de médailles à aller chercher".
Les Jeux ont été "un beau début de carrière à 19 ans! Ca m'a motivée encore plus", affirme-t-elle.
Son prochain rendez-vous, ce sont les Championnats du Monde, qui auront lieu dans un mois à Kreischberg (Autriche), du 15 au 25 janvier.
"Je vise la médaille d'or pour confirmer ces JO et continuer les belles performances", lance-t-elle.
Elle abordera le défi dans un cas de figure inédit: après l'annulation des étapes de Coupe du Monde en raison du manque de neige, elle s'alignera sans aucune compétition dans les jambes.
"Ca fera un peu plus de six mois sans départ de course", souligne-t-elle, mais sans réelle inquiétude: "Quand je suis au départ, j'ai l'impression que rien ne peut m'arriver".
"Ce n'est pas une année où il faut que me repose, sourit-elle. Peut-être que dans deux ans je pourrai faire un break, mais là, ce n'est pas le moment!"