Happy Birthday : |
Rentrée bredouille des JO pour la troisième fois consécutivement en 2014, l'équipe de France de patinage artistique respire grâce au talent exceptionnel du duo de danseurs Gabriella Papadakis-Guillaume Cizeron, seuls Bleus titrés lors de l'Euro-2015 à Stockholm.
La France n'a glané qu'une médaille lors du championnat continental. Mais l'or décroché par les jeunes danseurs contraste avec le zéro pointé de l'année précédente qui avait plongé les Bleus dans la crise.
Papadakis (19 ans) et Cizeron (20 ans) ont émergé d'entrée à un très haut niveau d'excellence. Ils ont été formés entre autres à Lyon, où l'école de danse, de renommée internationale, a offert à la France ses plus belles médailles dans la discipline.
Papadakis et Cizeron marchent ainsi sur les traces de Gwendal Peizerat et Marina Anissina, champions olympiques en 2002, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, doubles médaillés mondiaux (2012, 2014), et Olivier Schoenfelder et Isabelle Delobel, derniers Bleus parés d'or mondial (2008), toutes catégories confondues.
Le jeune tandem, qui patine ensemble depuis dix ans, a été impressionnant de maturité et a fortement marqué les esprits par ses qualités technique et d'expression. Quinzièmes lors de l'Euro-2014, ils sont devenus en Suède les plus jeunes champions d'Europe en danse depuis 50 ans.
La prochaine échéance est proche. Dans deux mois, à Shanghai (25-29 mars), ils disputeront les Championnats du Monde.
"On va essayer d'apporter encore plus, on ne va pas se reposer sur nos lauriers", a promis Cizeron.
- La victoire aux Mondiaux -
Pour le président de la Fédération (FFSG) Didier Gailhaguet, "ce sera une médaille à minima". "Mais certains disent déjà qu'ils peuvent gagner. Ils n'ont exploité que 30 à 40% de leur potentiel", a-t-il estimé.
En dehors des danseurs en or, le patinage français navigue loin des podiums. Champion d'Europe en 2011, Florent Amodio , dont le niveau est très faible depuis plusieurs mois, n'a pas pu rivaliser dans la catégorie messieurs, pourtant bien fébrile à Stockholm, mais portée par un superbe Javier Fernandez .
L'Espagnol s'est imposé avec une avance confortable de 27 points, malgré des erreurs, pour coiffer une troisième couronne continentale consécutive rarissime.
Amodio a terminé neuvième; un résultat conforme à son niveau actuel, qui s'est dégradé depuis un an et demi et sa séparation douloureuse avec son mentor Nikolaï Morozov.
S'il est resté debout sur ses patins, Amodio a en revanche manqué sérieusement d'audace alors que la prise de risque est valorisée et récompensée.
"Je le sens sur une meilleure voie. Il faut bosser maintenant. Il doit envisager un deuxième quadruple saut. Il doit reconstruire sa technique plutôt que son mental", a commenté Didier Gailhaguet, pour qui Amodio "sera beaucoup mieux aux Mondiaux".
Chez les dames, Maé Bérénice Méité, 5e en 2014, s'est contentée de la 6e place.
"Maé est une patineuse dont le patinage mondial a besoin, elle doit lâcher les chevaux", a dit Gailhaguet.
Agée de 20 ans, la Française, d'origine ivoirienne et congolaise, ne met pas assez en valeur sa différence dans une catégorie où des petites jeunes filles russes au physique enfantin, trustent les podiums.
Le président français a annoncé qu'il ferait une proposition d'âge minimum chez les dames (à 18 ou 19 ans), lors du prochain congrès de la Fédération internationale.
En couples, Vanessa James et Morgan Ciprès ont connu une cruelle déception. Troisièmes provisoires après le programme court, ils ont payé cher un manque de concentration lors du libre. Ils ont fini cinquièmes, derrière un podium monopolisé par la Russie.
Les vainqueurs en novembre 2019 Copyright Sportquick/Promedi ... |