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© AFP/Attila Kisbnedek
Le Français Brian Joubert
lors de l'Euro de patinage artistique, le 18 janvier 2014 à Budapest
Brian Joubert , en manque de préparation, a limité les dégâts en terminant 8e de l'Euro-2014 de patinage artistique samedi à Budapest, où Florent Amodio s'est effondré à la 13e place, un triste bilan à trois semaines des JO.
Les deux leaders français ont été bien loin du niveau produit par le vainqueur de la compétition, l'Espagnol Javier Fernandez , qui a conservé son titre avec 267,11 points, et cet exploit qu'il est le seul à être en mesure de répéter sur les compétitions: trois quadruples sauts lors du programme libre.
Joubert l'a fait. Mais c'était il y a 7 ans et il ne l'a réussi que cette fois-là. Malgré tout, le sextuple médaillé mondial de 29 ans est toujours sur la piste.
Alors qu'il prendra sa retraite après les jeux Olympiques de Sotchi qui débuteront le 6 février pour les épreuves de patinage artistique, il n'a pu rivaliser avec les tout meilleurs mais s'est battu.
Le Poitevin a cumulé du retard dans sa préparation en raison de difficultés liées à ses conditions d'entraînement et d'une collaboration toute récente avec le Russe Nikolai Morozov, qui lui a fait totalement changer son programme court la semaine dernière.
Joubert a totalisé 221,95 points, en retournant le seul +quad+ de son programme, et n'a pas chuté.
"C'est pas super mais c'est pas mal, compte tenu du contexte, de la nervosité, du programme court qui s'était mal passé. C'était franchement pas évident", a souligné le champion du monde 2007, qui s'est dit "techniquement assez faible".
Joubert, qui totalise 16 médailles internationales, voulait pourtant croire en ses chances de réussir enfin ses quatrièmes et derniers JO.
Des fans en pleurs
© AFP/Ferenc Isza
L'Espagnol Javier Fernandez
le 18 janvier 2014 à Budapest
A Budapest, il a été plus que jamais le préféré du public, qui dès l'échauffement lui hurlait son soutien. Et en zone mixte, où athlètes et journalistes se rencontrent, de nombreuses jeunes filles de l'organisation pleuraient de voir pour la dernière fois leur idole.
"J'ai été très touché. J'ai croisé beaucoup de fans qui pleuraient parce qu'ils me voyaient pour la dernière fois en vrai. Ca veut dire que j'ai marqué mon temps, aussi. Ils s'en souviendront", a-t-il confié.
Amodio s'est pour sa part retenu de craquer devant les journalistes mais sa peine semblait lourde à porter. En entrant sur la glace, il a été l'ombre de lui-même. Il n'a pas tenté son quadruple d'entrée et les sauts qui ont suivi n'ont ressemblé à presque rien à l'exception de trois triples. Mêmes certaines pirouettes ont été terribles.
Le Parisien de 23 ans, qui vit une saison difficile après une rupture en juin encore mal digérée avec son mentor Morozov - désormais lié à Joubert -, a pris la 20e place du programme libre pour terminer 13e du classement final (190,13).
"C'est dur, très dur à avaler. Ce déclic psychologique, il y a toujours un verrou qui n'a pas été pété", a indiqué le champion d'Europe 2011.
Il a expliqué ne pas s'être senti bien dans cette équipe de France, où il a dû se passer de son entraîneur Shanetta Folle depuis octobre.
"Beaucoup de choses m'ont touché, déçu. Je ne me suis pas senti le numéro 1 français, comme un athlète qui pouvait briller aux JO, quelqu'un qui a toute une armada derrière lui. Je ne me suis pas senti comme star, tout simplement".
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