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En seulement trois courses, Michael Phelps a montré lors de son retour dans les bassins cette semaine à Mesa (Arizona) qu'il restait un phénomène de la natation et qu'il pouvait viser haut et loin, jusqu'à Rio et les JO-2016.
"Je n'ai juste fait que me mouiller les pieds", a plaisanté l'athlète le plus titré de l'histoire olympique avec ses 18 médailles d'or pour un total de 22 pour tenter une nouvelle fois de dégonfler l'énorme attente que suscite sa deuxième carrière.
Ira-t-il jusqu'au Brésil pour agrandir encore son impressionnante collection olympique ?
La question lui a été posée des dizaines de fois lors du Grand Prix de Mesa, sa première compétition depuis les JO-2012 de Londres qui devaient marquer le terme de sa carrière. Et chaque fois, Phelps qui aura en 2016 31 ans, un âge canonique en natation, a assuré qu'il n'en savait encore rien et qu'il n'écoutait que son plaisir.
"Je suis mon critique le plus virulent, je sais ce que je peux mieux faire, mais comme je le répète depuis (mercredi), je m'amuse beaucoup, c'est vraiment génial d'être de retour devant un tel public", a déclaré le détenteur du record du monde du 100 m papillon (49 sec 82/100, chrono réalisé en 2009 avec une combinaison en polyuréthane).
"Avant de monter sur le plot de départ en séries, j'étais simplement heureux et je n'arrêtais pas de sourire, car j'ai entendu l'incroyable clameur du public quand ils ont entendu mon nom".
Mais quoiqu'elle en dise, la légende est attendue ailleurs.
- 'Monstrueux, non ?' -
En signant jeudi le 4e chrono mondial de l'année sur 100 m papillon, Phelps a aiguisé les appétits, notamment celui du directeur technique de la natation américaine, Frank Busch.
"Je ne doute pas une seule seconde qu'il est capable d'aller à Rio", a-t-il expliqué. "Il revient après deux ans d'absence, tout est presque comme avant, il signe la 4e perf mondiale de l'année, c'est monstrueux, non ?".
Reste que si Phelps et son entraîneur de toujours Bob Bowman ne savent pas, officiellement, jusqu'où ils peuvent aller, ils n'ignorent pas ce que requiert une participation à des Jeux.
"Son planning d'entraînement est bien différent de ce qu'il était. En volumes, il en fait deux fois moins qu'avant, et même trois fois moins pour certains aspects", a rappelé Bowman.
"Il ne retournera jamais au niveau d'entraînement d'avant", a insisté l'entraîneur du North Baltimore Aquatic Club, rappelant que les mois qui avaient précédé les JO de Londres n'avaient pas laissé que des bons souvenirs à Phelps. "Les dernières années ensemble n'ont pas été amusantes ni pour l'un ni pour l'autre", a-t-il même admis.
"Ce qu'on fait actuellement ne suffirait pas pour disputer 17 courses en huit jours, mais cela pourrait suffire pour six-sept courses sur des distances plus courtes", a estimé le technicien, montrant ainsi que son protégé et lui avaient bien une petite idée derrière la tête.
Phelps va sans doute augmenter son volume d'entraînement et disputer le Grand Prix de Charlotte fin mai, avant de décider de participer aux Championnats des Etats-Unis cet été à Irvine (Californie).
D'ici là, les attentes qu'il suscite continueront à grandir, à la grande joie des responsables de la natation américaine. "Il a acquis le rang de superstar", constate Bush.
"C'est fantastique pour la natation américaine de disposer d'une figure d'une telle puissance. Quelle fédération n'aimerait pas avoir en son sein un Tiger Woods ou un Michael Jordan?"