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© AFP/Andreas Solaro
La nageuse française Camille Muffat
, le 14 juin 2013 au Foro Italico de Rome à l'occasion de la réunion des Sept Collines
Championne olympique, Camille Muffat continue de régner sur le 400 m libre avec les deux meilleures performances mondiales de l'année, à Monaco et à Rome, idéal pour la préparation des Mondiaux de Barcelone (28 juillet-4 août).
"Deux fois 4:02 en quatre jours c'est bon à engranger", dit la reine de la natation française, qui vient de réaliser 4:02.84 au Mare Nostrum de Monaco le 9 juin, puis 4 min 2 sec 64/100 à la réunion des Sept collines, jeudi, où elle se sentait pourtant "beaucoup plus dans le dur qu'à Monaco".
Elle construit toujours ses courses de la même façon, "pour faire la même chose cet été (à Barcelone): accélérer un peu à chaque 50 m, car c'est comme ça que se nage un bon 400 m".
Avec ces chronos, elle tient encore la concurrence à distance et reste la grande favorite, sans l'ombre d'une inquiétude. "Ce serait un problème si j'étais à la rue, mais je suis encore la plus rapide et j'espère le rester longtemps", dit-elle
"Si je commence à être perturbée par qui me battra... Oui, ça arrivera forcément un jour, mais il n'y a pas de raisons de se poser 36.000 questions", ajoute la Niçoise.
"C'est en fonctionnant comme ça, sans s'inquiéter de l'adversité", qu'elle entend "continuer à nager vite", sûre de sa force.
Venue à la réunion des Sette Colli (les sept collines de la Rome antique) "pour retrouver peu à peu la sensation de compétition", Camille Muffat a expliqué que "c'est en faisant des 400 m vraiment vite et pas à l'entraînement qu'on se prépare".
"Quelle rivalité?" avec Pellegrini
A 23 ans, avec trois médailles olympiques (avec l'argent au 200 m et le bronze avec le relais 4x200 m), sa force vient sans doute de sa très grande exigence. Camille Muffat est ainsi presque en colère contre son 100 m, vendredi, où avec 54.49 elle a été battue (3e) par la championne olympique, la Néerlandaise Ranomi Kromowidjojo , comme à Londres.
"Je suis loin, je perds une seconde par rapport aux championnats de France (gagnés en 53.51), c'est énorme", a-t-elle pesté après la course.
Elle n'arrivait "vraiment pas à sprinter" à cause de la fatigue de l'entraînement pour le 400 m et ses gros kilométrages.
Au 200 m libre samedi, gagné largement, elle pestait là aussi, contre son temps (1:56.01). "C'est quand même en dessous de mon 4:02 (sur 400 m), je m'entraîne pour nager plus vite que ça, ça ne me plaît pas trop, mais bon c'est pas trop grave."
Camille Muffat possède même la magnanimité des grands: elle évacue d'un trait une rivalité avec Federica Pellegrini , un peu fabriquée par la presse locale, et même démentie par la star italienne. Cela ressemble à une resucée de l'âpre duel Laure Manaudou -Pellegrini quelques années plus tôt.
"Quelle rivalité? On se connaît très peu, je connais très peu de pseudos histoires entre adversaires qui soient vraies", a-t-elle insisté.
Elle trouve même "très bien de retrouver des très bons nageurs dans ces compétitions dans l'année", dit-elle aussi au sujet de Pellegrini, championne olympique du 200 m libre à Pékin.
La patronne a de la hauteur, et de toutes façons, elle n'a "pas vraiment peur".