Happy Birthday : |
© AFP/Josep Lago
Missy Franklin, tout sourire avant la finale du 100 m dos aux Championnats du monde de Barcelone, le 30 juillet 2013.
Longue chevelure, sourire éclatant et regard pétillant, la nouvelle super-héroïne des Etats-Unis Missy Franklin écrit à Barcelone un nouveau chapitre de sa "success story", qu'elle poursuivra sans son mentor après les Mondiaux-2013.
"Missy a montré qu'elle était Wonderwoman! Elle porte du lycra, elle n'a juste pas la cape!", a lancé joyeusement l'Australienne Cate Campbell , championne olympique avec le 4x100 m libre.
Du haut de ses 18 ans, Franklin porte effectivement haut les couleurs américaines et survole chacune de ses courses à Barcelone. A chaque finale, une victoire. La quadruple championne olympique a déjà collecté 4 médailles d'or sur les 7 épreuves de son programme catalan.
Pour ses premiers Mondiaux il y a deux ans à Shanghai, alors qu'elle n'avait que 16 ans, elle avait glané 5 médailles dont 3 en or. Une voie tracée par le légendaire Michael Phelps aux 22 médailles olympiques (record absolu).
© AFP/François-Xavier Marit
Missy Franklin lors de la finale du 200 m nage libre des Mondiaux-2013, le 31 juillet 2013.
Son secret? Un corps exceptionnel (1,86 m pour 75 kg, 46 en pointure de chaussure!), un acharnement dans le travail, une joie de vivre à toute épreuve et une rencontre, celle avec le déluré Todd Schmitz, son entraîneur.
"C'est clair que mon corps m'aide beaucoup. Ca n'a pas été évident de grandir si vite, d'avoir largement une tête de plus que la plupart des garçons. Il m'a fallu du temps pour me rendre compte que c'était un avantage et une bénédiction", a raconté Franklin, qui remercie sans cesse le ciel.
"Je n'en serais pas là sans ces gênes mais ils ne font pas tout", ajoute cependant l'Américaine, qui éclate de rire à chaque minute.
Unique
© AFP/Fabrice Coffrini
Katie Ledecky
, Shannon Vreeland, Karlee Bispo et Missy Franklin, médaillées d'or du 4x200 m nage libre des Mondiaux de Barcelone, le 1er Août 2013.
Le reste, elle le doit aussi à son entraîneur, qui a su lui donner le goût de l'effort dans la bonne humeur.
"Elle avait 7 ans quand je me suis occupé d'elle. Ca fait longtemps maintenant!", dit Schmitz, qui officie dans le Colorado.
"Le truc le plus fou c'est sa personnalité. Elle est vraiment unique. Ce n'est pas facile d'expliquer qui est Missy. Il faut parler avec elle pour comprendre qui elle est vraiment".
Pour le coach âgé seulement de 34 ans, Franklin tire sa force d'une énergie hallucinante. Tout comme lui en fait.
"Moi aussi je ne manque pas d'énergie ! Beaucoup de gens disent que Missy me ressemble énormément", explique cet adulte incapable de tenir en place.
Schmitz se retrouve régulièrement aphone tant il hurle pour encourager ses nageurs en compétitions. Quand il ne hurle pas, il fait l'imbécile. "Je danse, je chante au bord du bassin", relate le sympathique entraîneur, insatiable chahuteur avec ses élèves.
La "success-story" entre Franklin et Schmitz s'achèvera le dernier jour des Mondiaux de Barcelone. Franklin a en effet choisi de partir s'installer en Californie, à l'université de Berkeley, pour suivre des études, primordiales pour la jeune fille.
"Je ne vais pas vraiment le perdre, nous resterons toujours en contact. Ce sera un moment très fort pour tous les deux après ma dernière course", a glissé Franklin, qui se prépare à verser de nombreuses larmes, même si elle est emballée par l'aventure californienne.