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Famille, amis, cercle des nageurs: le champion olympique de natation Florent Manaudou se sent comme un poisson dans l'eau à Marseille, où le Français a trouvé un "très bon équilibre" entre vie personnelle et performance.
Depuis la terrasse du Cercle des nageurs de Marseille, Florent Manaudou admire les eaux turquoises de la Méditerranée.
"Deux ou trois fois dans l'année, je vais nager en eau libre, bien sûr encadré par des nageurs ou les coaches. On fait le tour de la digue, juste pour casser le quotidien et ne pas nager tous les jours dans les piscines. On a la chance d'avoir un cadre comme ça, donc il faut en profiter", souligne-t-il auprès de l'AFP.
En jogging, décontracté, souriant et disponible, le sprinteur n'est pas un dilettante, mais plutôt un homme apaisé sur les bords de la Méditerranée.
"Je me sens très bien à Marseille. Ca fait trois ans et demi que j'y suis. C'est un très bon équilibre que j'ai trouvé. Je me plais ici et je performe ici, donc je n'ai pas vraiment envie de changer", explique-t-il.
Même les vagues suscitées par ses révélations sur l'usage de créatine n'ont l'air que d'une tempête dans un verre d'eau pour lui.
- La créatine, pour récupérer -
"C'est un complément alimentaire comme les barres de protéines ou le BCAA (acides aminés). Ca aide à récupérer et à avoir des moments très explosifs. Pour moi c'est normal, ça fait trois ans que je suis à Marseille et ça fait trois ans que j'en prends. C'est encadré, j'ai un sponsor qui me donne les produits. S'il y avait des risques on le saurait, et si le produit est autorisé c'est qu'il n'y a pas de risque", relate-t-il avec calme.
Cette sérénité, le nageur l'a trouvée au milieu de ses proches et de ses amis.
"J'ai trouvé un bon cercle d'amis. Ma copine est de Marseille aussi, ma soeur (Laure, ancienne championne olympique) et mon frère habitent à Marseille maintenant, donc je suis en total confort ici. La famille, ça me tient à coeur. J'ai toujours aimé les enfants. Ma mère gardait des enfants quand j'étais petit. Là, c'est l'enfant de ma soeur et de Fred (Bousquet, nageur) donc c'est encore plus fort. J'aime être bien entouré, que ce soit mes amis et ma famille. Je suis bien en ce moment".
Florent Manaudou affiche un détachement tranquille face à la notoriété, qui a explosé depuis Londres 2012 et l'or sur 50 m nage libre.
"Oui, c'est un plaisir la notoriété, mais je n'ai pas envie de faire que ça de ma vie. L'important c'est de nager. C'est un plaisir de me voir une ou deux fois dans l'année sur des couvertures, mais je ne veux pas être un people et qu'on m'épie tous les jours".
- Laure 'victime' du côté people -
L'exemple de sa soeur Laure est là pour le guider.
"Ma soeur a été victime de ça. Elle n'a pas vraiment voulu devenir une people. On a chacun notre vie et même si on est très proches, je n'ai pas envie de faire le côté privé de ma soeur. On est deux personnes bien distinctes".
Le business, l'argent, tout cela passe pour lui par son investissement à l'entraînement.
"La natation n'est pas un sport beaucoup rémunéré par les clubs, car ils n'ont pas forcément beaucoup d'argent. On n'est pas un club de foot. 95% de l'argent que je gagne est fait par les sponsors. Mais pour avoir les sponsors il faut gagner des titres et s'entraîner dur", souligne-t-il.
En septembre dernier, il avait avoué à l'AFP avoir eu envie de faire un break, et de zapper l'Euro de Berlin où il a finalement gagné 4 médailles d'or. L'idée est aujourd'hui révolue.
"J'ai trouvé mon équilibre donc non, pas de break. Je marche beaucoup à l'envie et là j'ai retrouvé l'envie. Les années européennes, c'est plus compliqué. Jérémy Stravius a eu envie de faire un break, moi aussi, Camille Muffat a arrêté... On aime bien les Américains et les Australiens, avec eux ce n'est pas la même saveur. Là, avec les championnats du monde puis les JO, je pense qu'il n'y aura pas de break d'ici là."