Happy Birthday : |
© AFP/Odd Andersen
Camille Lacourt
à l'arrivée de la finale du 100 m dos aux JO de Rio, le 9 août 2016
Ouverture d'un bar à Paris, séminaires en entreprise et même apparitions à venir dans Fort Boyard : Camille Lacourt jongle entre natation et reconversion pour son ultime saison. Son dernier objectif sportif, le 50 m dos des Mondiaux-2017, passe par une qualification lors des Championnats de France, samedi à Schiltigheim (Bas-Rhin).
Le quadruple champion du monde et quintuple champion d'Europe le reconnaît : il n'a "pas beaucoup" nagé depuis le début de saison. "C'était vraiment du hobby. (...) Il y a moyen de faire beaucoup plus de sport que ce que j'ai fait", poursuit-il.
Après sa nouvelle désillusion olympique l'été dernier à Rio - il a terminé cinquième du 100 m dos, quatre ans après avoir échoué au pied du podium à Londres - Lacourt (32 ans) a commencé par s'octroyer une longue pause et n'a replongé que début février.
Depuis, il nage, un peu, travaille en salle, pratique le tennis et le squash pour "conserver un corps de sportif" et consacre, surtout, beaucoup de temps à l'après-natation. En particulier au bar à cocktails qu'il vient d'ouvrir en plein coeur de Saint-Germain-des-Prés.
"J'y passe du temps pour le faire marcher, c'est une reconversion passionnante, une nouvelle expérience, une nouvelle vie", décrit-il.
- 'Pas de regrets' -
Côté bassins, "ça n'a rien à voir avec ce que je faisais avant. Avant, c'était tourné vers le 100 m dos. Là, je ne me prépare vraiment que sur du sprint, du 50 m dos, explique-t-il. "Sur 50 m, je pense qu'avoir la forme et toucher un peu l'eau, ça peut suffire."
Réponse samedi dans le bassin alsacien : il faudra nager au minimum en 24 sec 93 et prendre une des deux premières places de la finale pour obtenir un billet pour les Championnats du monde à Budapest (23-30 juillet).
Lors de ses deux sorties cette année, Lacourt a nagé en 25 sec 37 début février à Nice, puis en 25 sec 39 un mois plus tard à Marseille.
Samedi à Schiltigheim, il sera notamment opposé à Jérémy Stravius, avec lequel il a partagé le titre mondial du 100 m dos en 2011.
Et si l'histoire s'arrêtait là, sans passer par Budapest, là où tout a commencé pour lui en 2010 (trois titres européens sur 50 m dos, 100 m dos et 4x100 m 4 nages) ?
"Je le vivrais bien, assure Lacourt. Ma carrière, elle est faite. J'ai fait ce que je pouvais cette année avec des conditions un peu étranges, une nouvelle façon de vivre. Si ça ne passe pas, il n'y aura pas de regrets, je ne pense pas que ça puisse entacher ma carrière."
"La petite mort du sportif, je sais que je ne l'aurai pas parce que je n'ai pas le temps de m'ennuyer, conclut-il. Je vis à 100 à l'heure, je me régale."