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© AFP/Alain Jocard
La nageuse Camille Muffat
championne de France du 400 m nage libre sur le podium, le 9 avril 2013 à Rennes (Bretagne)
La championne olympique du 400 m libre, Camille Muffat n'a pas savouré sa victoire sur sa distance fétiche (4:04.16) lors des Championnats de France, déclarant être "déçue de (elle)-même" par rapport à sa construction de course à quatre mois des Mondiaux-2013 de Barcelone.
Q: Satisfaite d'avoir décroché votre billet pour les Championnats du monde (28 juillet-4 août) ?
R: "Le billet est validé, ça c'est sûr. Après je suis déçue de ma construction de course. Je n'avais pas trop de repères cette année en grand bain sur 400 m parce que je n'en ai pas fait. Voilà. Je suis déçue de moi-même. Mais pas déçue sur une façon de s'entraîner ou sur une approche mais sur cette course-là. C'est peut-être bien aussi après tant de mois où il n'y a eu que du bon, de se dire: +ok je continue à bien m'entraîner mais il y a des petites choses où je continue à mal faire, où je m'égare encore un peu+. Quand je suis sortie du bassin, je me suis dit: +Mince!+"
Q: Comment expliquez-vous cela ?
R: "Je n'ai quasiment pas nagé mes courses alors il y a moins de repères. Sur des courses comme ça très tactiques, c'est vraiment du ressenti. Là je me rends compte de ce qu'il me faut. Ce que j'ai fait l'année dernière m'a beaucoup servi. J'avais appris à me fier à mes sensations. Maintenant il faut que je me fie à... Je ne sais pas... Ma confiance, mon expérience. Pas forcément qu'aux sensations. Je savais que ça allait forcément être moins facile que l'année dernière où c'était un automatisme. Maintenant ça l'est moins. A l'entraînement, il n'y a pas de problèmes mais en +compét+, oui. On avait tous pour consignes de prendre des initiatives et de se fier à soi-même et partir. Et ça n'a pas été trop mon cas.
Q: Gagner ne vous suffit donc plus ?
R: "Dans un sport où il y a aussi un temps, oui. S'il n'y avait eu que la place, j'aurais été simplement satisfaite. L'année dernière j'ai fait beaucoup de 400 m sous les 4:04. Or, je ne suis pas moins forte que l'année dernière donc c'est normal que je sois déçue. Je savais que je pouvais nager plus vite que ça. Je suis déçue et c'est normal. Et heureusement. Surprise ? Je ne sais pas trop. Justement d'habitude je sais ce que je vais faire et là je ne savais pas trop. Il me reste plusieurs meetings au mois de juin et même avant j'espère que tous ces réglages soient mis en place et que, une fois arrivée à Barcelone, il n'y ait plus de questions à se poser".