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© AFP/SEYLLOU
Ben Hooper sur la plage de Bel Air à Dakar avant son départ pour la traversée de l'Atlantique, le 13 novembre 2016
L'aventurier britannique qui avait pris le départ en novembre de Dakar, dans l'espoir de traverser l'Atlantique à la nage en reliant cette ville à la côte est du Brésil, a annoncé vendredi qu'il abandonnait son projet en raison de graves avaries causées par des tempêtes au bateau de son équipage d'appui.
Ben Hooper, ancien policier de 38 ans, s'était jeté à l'eau le 13 novembre depuis une plage d'un hôtel dans la baie de la capitale sénégalaise Dakar, après plusieurs tentatives avortées de départ, pour "franchir la muraille bleue" ("Swim The Big Blue").
Il comptait parcourir 1.635 milles nautiques, soit 3.027 km - entre Dakar, le point le plus à l'ouest d'Afrique continentale, et la côte est du Brésil - pendant cinq mois, à raison de sept heures de nage par jour, escorté par une dizaine de personnes en bateau.
Il a dû abandonner après avoir connu jeudi un "cinquième jour de tempêtes dans l'Atlantique", ayant provoqué "des dommages assez graves" au bateau d'appui, selon un communiqué posté vendredi par M. Hooper sur sa page Facebook.
"L'équipage a travaillé pendant toute la nuit" pour assurer la sécurité de tout le monde à bord du bateau, "et nous avons pu évaluer l'ampleur des dégâts et l'impact sur l'expédition", explique-t-il.
"Dans l'intérêt de la sécurité de tous", affirme-t-il, "nous avons décidé de reporter l'expédition et de naviguer directement à Natal, au Brésil par le chemin le plus court". Le Britannique cite diverses raisons et insiste sur les risques de nouvelles avaries irréparables et de mise en danger de sa vie et celle de son équipage.
Il précise cependant que des "réparations d'urgence" faites au bateau permettent à l'équipage "de continuer à naviguer en toute sécurité vers le Brésil".
Ben Hooper a parcouru à la nage 87 miles (140 km) en 33 jours, dont "15 jours perdus" pour des problèmes d'intempéries, médicaux (il a été piqué par une "Galère portuguaise", un animal marin au venin très dangereux) ou techniques, résume-t-il à la fin de son texte.
Il assure cependant qu'il s'agit d'un abandon temporaire de son projet, qu'il compte réaliser ultérieurement.
"Mon équipage a travaillé sans relâche pour que cela soit possible (...). Nous n'avons pas échoué, nous avons obtenu et acquis les connaissances pour réussir à l'avenir", déclare-t-il.
A ce jour, un seul homme peut se targuer d'un exploit comparable, le Français Benoît Lecomte, qui en 1998 a traversé l'Atlantique à la nage, dans l'autre sens, de Cape Cod (Massachusetts, est des Etats-Unis) à Quiberon (ouest de la France). Mais sa prouesse n'avait pas été homologuée par le Guinness des records, l'épuisement l'ayant notamment contraint à une escale de près d'une semaine aux Açores.