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Six nageurs chinois ont été contrôlés positifs à des substances interdites ces derniers mois, a annoncé un média d'Etat, après l'ouverture par l'Agence mondiale antidopage (AMA) d'une enquête sur des cas soupçonnés d'avoir été passés sous silence.
Trois athlètes - Zhao Ying, Wang Lizhuo et An Jiabao - ont été testés positifs au clenbutérol, a annoncé jeudi soir l'agence Chine nouvelle, qui cite la fédération chinoise de natation, précisant qu'aucun de ces sportifs n'a participé à des compétitions olympiques ou mondiales.
Par ailleurs, trois autres nageurs ont été contrôlés positifs en janvier à l'hydrochlorothiazide - un diurétique pouvant masquer la présence de produits dopants - et sont en attente de leur audience, selon la même source.
Ce nouveau rebondissement - à quelques semaines des championnats de Chine - intervient après la publication par le journal britannique The Times d'un article affirmant, sur la base de témoignages de lanceurs d'alerte, que cinq tests positifs auraient été cachés par les autorités chinoises.
Le vice-directeur de l'agence antidopage nationale, Zhao Jian, cité par Chine nouvelle, dément toute dissimulation et assure que les six cas ont été rapportés à l'AMA.
Le responsable a déclaré que les trois contrôles positifs à l'hydrochlorothiazide n'ont pas été rendus publics car les athlètes "font toujours l'objet d'une enquête".
M. Zhao n'a cependant pas expliqué pourquoi le cas des trois nageurs contrôlés au clenbutérol n'a été révélé que cette semaine.
Le clenbutérol a parfois été utilisé illégalement en Chine par des éleveurs de porc afin de faire produire moins de gras aux animaux.
Des athlètes chinois ont ainsi, dans le passé, évité de consommer de la viande vendue dans le pays par peur d'ingérer la substance interdite.
Les autorités chinoises ont déjà été accusées d'avoir reporté l'annonce de tests antidopage positifs.
Sun Yang, double-champion olympique (Londres 2012) et recordman du 1.500 mètres nage libre, avait créé la controverse en 2014 à la suite d'une suspension de trois mois purgée dans le plus grand secret.
Le nageur avait repris la compétition dans la foulée, remportant la même année trois titres aux Jeux asiatiques à Incheon (Corée du Sud), alors que son contrôle positif n'avait pas encore été révélé.
L'AMA avait menacé de faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport.
Le Code mondial antidopage impose la divulgation publique d'un cas de dopage au plus tard vingt jours après qu'une décision d'appel finale ait été rendue.