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© AFP/Odd Andersen
Le Français Yannick Agnel
exprime sa joie après sa victoire sur 200m libre aux JO de Londres, le 30 juillet 2012
Libérée de l'ultra-domination de Michael Phelps , qui a quitté les bassins après une nouvelle moisson olympique, la natation a ouvert une nouvelle page de son histoire avec l'avènement de jeunes et très talentueux athlètes, Français ou Chinois notamment, aux Jeux de Londres.
Agés de 16 à 23 ans, les Français Florent Manaudou , Yannick Agnel , Camille Muffat et les Chinois Ye Shiwen et Sun Yang symbolisent la nouvelle vague qui a dominé les JO-2012.
Ces cinq nageurs ont tous en commun un incroyable talent, un gabarit exceptionnel et une rage de vaincre à toute épreuve. L'avenir leur appartient.
Florent Manaudou , sprinteur de 22 ans qui mesure près de 2 m pour presque 100 kilos, a été le vainqueur inattendu du 50 m libre pour sa première participation aux Jeux.
Avec ce sacre olympique, il a décroché sa première grande médaille et imité sa soeur, Laure, championne olympique en 2004. Jamais dans l'histoire de la natation deux membres d'une même fratrie n'avaient décroché l'or aux JO.
" Florent Manaudou a une incroyable aisance naturelle dans l'eau, comme un poisson. Il a un potentiel bien plus important que ce qu'il montre en ce moment", commente le technicien néerlandais Jacco Verhaeren, qui a porté au sommet Pieter Van den Hoogenband , Inge De Bruijn et plus récemment, Ranomi Kromowidjojo .
"Il inspirera de nombreux athlètes et c'est ce dont nous avons besoin. On a besoin de héros dans notre sport", a-t-il confié à l'AFP.
Le coach est tout aussi admiratif des performances de Yannick Agnel , 20 ans, et de sa partenaire d'entraînement à Nice, Camille Muffat , 23 ans.
Les deux nouveaux champions incarnent une école et une méthode, celle de l'entraîneur Fabrice Pellerin, qui a fait nager ses athlètes 17 km par jour, 7 jours sur 7, durant l'année olympique.
Agnel, nageur longiligne de plus de 2 m, a signé l'une des cinq plus belles courses de toute l'histoire sur 200 m libre, dixit le maître Phelps, devenu à Londres l'athlète le plus médaillé de l'histoire olympique (22 médailles dont 18 en or).
Il a également été la clé de la victoire inédite des Français sur le relais 4x100 m libre.
"Je suis impressionné par Yannick. Il est loin d'être à la fin de son développement. On va voir encore beaucoup plus. Il est sur un programme de développement vraiment très fort, avec un très bon entraîneur. C'est une excellente combinaison", souligne Verhaeren.
Muffat, elle, s'est offert l'or sur 400 m libre et l'argent sur 200 m libre.
© AFP/Martin Bureau
La Chinoise Ye Shiwen lors de sa victoire au 200 m 4 nages des JO de Londres, le 31 juillet 2012
Agée seulement de 16 ans, Ye Shiwen a créé la sensation à Londres avec deux titres, sur 200 m et 400 m 4 nages, mais aussi un record du monde (400 m 4 nages) au terme d'une dernière longueur incroyable qui a alimenté les rumeurs de dopage.
La Chine a été la première nation à faire tomber des records du monde depuis la fin des combinaisons miracle, le 1er janvier 2010.
Sun Yang, 21 ans, a amélioré la marque de 3 secondes sur 1500 m et s'est adjugé le 400 m libre.
"Si un pays avec 1,3 milliard d'habitants commence vraiment bien à s'entraîner dans un bon système, on est tous en danger. L'organisation de la natation chinoise n'est pas encore extraordinaire, mais s'ils arrivent à changer ça, et à coller à de meilleurs programmes et être mieux entraînés, alors là...", souffle Verhaeren, qui balaie l'idée du dopage en Chine.
"Il n'y a pas de raison à l'heure actuelle de penser qu'il y a du dopage. Dans le passé, oui, au début des années 90. C'était très clair. Mais heureusement, ce n'est pas le gros problème dans la natation. Pour le moment".