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© AFP/Alexander Nemenov
Les joueurs français exultent après leur victoire historique face à la Russie au Mondial, le 9 mai 2013 à Helsinki
La France a quasiment assuré son maintien et peut rêver des quarts de finale après sa victoire historique contre la Russie (2-1), championne du monde en titre, en match de poule des Mondiaux-2013 de hockey sur glace, jeudi à Helsinki.
C'est la première fois que les Français, 14e au classement mondial, s'imposent en compétition officielle contre les Russes, N.1 mondiaux, invaincus en 13 matches, mais particulièrement maladroits jeudi.
Les Bleus s'étaient inclinés 7 à 2, lors de la dernière rencontre entre les deux équipes, lors du Mondial-2009.
"C'est fantastique de battre les champions en titre, les meilleurs joueurs du monde. C'est tellement grand pour le hockey français, c'est indescriptible", a réagi l'entraîneur des Bleus, Dave Henderson, sur le site de la Fédération internationale (IIHF).
"Peut-être quand j'aurai 60 ans, je raconterai à mes petits-enfants que j'ai été le capitaine de l'équipe qui a battu la Russie au Mondial", a déclaré à l'IIHF Vincent Bachet, capitaine d'un soir en l'absence de Laurent Meunier , rentré chez lui pour la naissance de son fils, mardi.
"Nous avons beaucoup de joueurs qui jouent dans le Championnat de France, et il y a une grosse différence. Mais nous sommes restés concentrés et disciplinés et c'est devenu possible. On peut les jouer vingt fois, je pense qu'on perd 19 fois...", a continué Bachet.
Après cet exploit, la France peut voir l'avenir en rose à trois journées de la fin de la phase de poules. Le maintien des hommes de Dave Henderson est sur des rails, alors qu'ils doivent encore affronter les Etats-Unis samedi, puis, lundi, la Lettonie, dernière du groupe, et enfin mardi l'Allemagne, en petite forme.
Ce calendrier assez favorable et le succès contre les Russes, après celui de dimanche contre l'Autriche (3-1), pourraient aussi permettre à la France de se hisser jusqu'aux quarts de finale, un sommet qu'elle n'a plus atteint depuis 1995.
Mais tout semble désormais possible, après les buts jeudi du "Suédois" de Södertälje Damien Fleury et d' Antoine Roussel , seul joueur labellisé LNH dans l'effectif français.
Après un début de match équilibré, les Bleus s'appuyaient sur le gardien d'Angers Florian Hardy, titulaire pour la première fois dans ce Mondial, après la blessure de Fabrice Lhenry . Cristobal Huet avait été laissé au repos par Dave Henderson. Mais le gardien N°3 des Bleus était à la hauteur, arrêtant notamment un penalty de Radulov, avant l'ouverture du score par Perezhogin (27e).
Menés, les Français ne se laissaient pas impressionner et égalisaient rapidement par Fleury (30e), d'un tir frappé, pour son troisième but dans la compétition.
Face à la meilleure défense du Mondial avant la rencontre, les coéquipiers de Pierre-Edouard Bellemare ajoutaient un second but par Antoine Roussel (37e): à la conclusion d'une contre-attaque, le joueur des Dallas Stars plaçait un tir du revers entre les jambes de Koshechkin.
"Je crois qu'ils nous ont un peu sous-estimés, mais c'est leur problème. Nous n'avons jamais abandonné et je crois que nous avons bien joué", a tenté d'expliquer Tim Bozon, le fils de Philippe Bozon , premier joueur français en LNH.
Le troisième et dernier tiers-temps s'est résumé à une attaque-défense où la France, acculée sur son but, résistait aux assauts russes dans une fin de match haletante, marquée par les exploits de Hardy dans sa cage et par un incroyable manqué de Radulov à quelques secondes de la sirène.
Une sirène qui déclenchait alors les explosions de joie des Bleus. Les Français se jetaient sur leur gardien, exceptionnel (28 arrêts) et élu homme du match...
A Helsinki, France bat Russie 2-1 (0-0, 2-1, 0-0)
France: Fleury (29:52./ass. Bellemare), Roussel (36:48.)
Russie: Perezhogin (26:57./ass. Popov)