Happy Birthday : |
© AFP/Mike Stobe
Ily Kovalchuk, des New Jersey Devils, à l'entraînement à Newark (New Jersey) à l'avant-veille de la reprise du Championnat NHL, le 16 janvier 201"
Le hockey fait son retour samedi dans le paysage sportif nord-américain, avec une saison raccourcie, après un lock-out de quatre mois qui aura peut-être des conséquences à court terme sur la popularité de la LNH, aux Etats-Unis plus qu'au Canada.
Dans le contexte ultra-concurrentiel des sports professionnels aux Etats-Unis, où le hockey tient la quatrième place derrière la NFL (football américain), la MLB (base-ball) et la NBA (basket-ball), il ne fait pas bon se faire oublier pendant quatre mois, surtout pour des histoires de gros sous.
Lors des négociations pour une nouvelle convention collective, propriétaires et joueurs se sont principalement déchirés sur la question du partage des quelque trois milliards de dollars de revenus engendrés par la LNH.
Contexte économique oblige, ce sont les joueurs qui ont lâché le plus gros morceau, leur part passant de 57% à 50%.
La saison aurait dû commencer le 11 octobre et le manque à gagner pour les joueurs, les clubs et les commerçants qui dépendent du hockey (bars, restaurants...) se chiffre en centaines de millions de dollars.
La LNH a été réduite à faire rentrer au chausse-pied 48 matches par équipe (contre 82 lors d'une saison régulière normale) en moins de 100 jours.
Avec des matches aussi rapprochés, et une petite semaine seulement de camp d'entraînement avant la reprise, la qualité du hockey pratiqué pourrait laisser à désirer et les blessures seront certainement plus nombreuses.
Nombre de joueurs ont toutefois évolué en Europe pendant le lock-out et ils retrouvent leur club en bonne forme, ce qui devrait faciliter la transition.
© AFP/Rob Carr
Installation des logos sur la glace au Verizon Center, théâtre des matches de LNH des Washington Capitals le 9 janvier 2013 à Washington
"Le hockey nous a manqué"
La LNH s'est offert dans la semaine une pleine page de publicité dans certaines quotidiens américains pour remercier les fans de leur patience.
"A partir de maintenant, nous ferons tout ce qui est possible pour vous montrer que cette saison valait le coup d'attendre", assure la LNH dans une lettre ouverte. Nous sommes comme vous, le hockey nous a manqué."
Dans la Conférence Est, l'équipe à battre sera sûrement les Rangers de New York, qui avaient fini en tête de la Conférence la saison dernière et dispose du meilleur gardien de la LNH en la personne du Suédois Henrik Lundqvist .
Washington, avec la star Alexander Ovechkin et un nouvel entraîneur, Boston, vainqueur de la Coupe Stanley en 2011, New Jersey, champion en titre à l'Est, et Pittsburgh, qui espère retrouver le Sidney Crosby d'avant ses ennuis de santé de 2011 (commotions cérébrales), devraient avoir leur mot à dire.
A l'Ouest, Vancouver fait figure de favori grâce à sa régularité mais il faudra aux Canucks bien plus de réalisme et de chance en phase finale. Ces trois dernières années, ils ont en effet perdu en play-offs, à chaque fois contre le futur champion (Chicago 2010, Boston 2011 et Los Angeles 2012).
Los Angeles, qui défend son titre, San José, souvent placé jamais gagnant depuis cinq ans, et les puissances traditionnelles de l'Ouest que sont Chicago et Detroit, pourraient également jouer pour les places de haut de tableau.