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Les Bleus sont désormais condamnés à un exploit pour atteindre les quarts de finale du Mondial-2016, après leur défaite contre les Etats-Unis (4-0), jeudi à Saint-Pétersbourg (Russie).
C'était la grosse équipe abordable, mais les Français n'ont pas pu en profiter. Ils n'ont pas fait le poids face à une formation américaine composée de hockeyeurs universitaires (5), d'espoirs (Matthews) et de quelques joueurs véritablement établis en NHL (Foligno, Hendricks, Condon, Maroon).
La France, 5e de son groupe, n'a plus vraiment son destin entre les mains alors qu'elle doit affronter la Finlande samedi, puis le Canada lundi, et enfin le Belarus mardi. Si le dessert reste mangeable, l'entrée et le plat de résistance de ce menu de fin de Mondial semblent bien trop indigestes pour cette équipe privée d' Antoine Roussel (Dallas), Stéphane Da Costa (CSKA Moscou) et de plusieurs défenseurs (Trabichet, Manavian, Chakiachvili, Hecquefeuille...).
Les hommes de Dave Henderson ont manqué de ressources face à aux Américains. Physiquement dominés, parfois coincés dans leur zone, ils ont renvoyé les vagues américaines une bonne moitié de match avant de craquer.
"On a tenu pendant 35 minutes. Ils ont ensuite plus appuyé les contacts, puis on prend trois buts en cinq minutes. C'est difficile de revenir", a réagi Yohann Auvitu à l'issue de la rencontre.
Si les Bleus ont rivalisé en début de second tiers-temps, ils ont fini par craquer en fin de période, avant de sombrer, sans Cristobal Huet , laissé au repos.
-'Pris au sérieux'-
Les Français pourront regretter leur manque de réussite. Car, les Bleus ont parfois mis en danger les "Boys", notamment sur un raid d'Auvitu ou sur un tir de Nicolas Ritz en contre-attaque, ou encore sur une déviation de Sacha Treille, bien trouvé devant le but par Pierre-Edouard Bellemare .
Mais pas assez pour faire douter les Américains tout le match.
"A 0-0, on jouait ce qu'on avait préconisé. On ne faisait rien de spectaculaire, mais ça marchait bien", a expliqué Dave Henderson. "On avait nos occasions. (...) Mais on n'a pas su sortir correctement le palet et on l'a payé."
"Ils nous ont pris au sérieux, c'est intéressant pour le groupe, malheureusement ça joue en notre défaveur", a apprécié Pierre-Edouard Bellemare . "On n'a pas su mettre le but important et après 35 minutes, on a commencé à les laisser patiner. Et contre des joueurs comme ça, si tu leur laisses un coup de patin d'avance..."
Les Bleus encaissaient un premier but par Chris Wideman en supériorité numérique (34:23) puis Connor Murphy alourdissait le score sur un lancer-frappé, alors que le gardien Florian Hardy était voilé (36:30).
En toute fin de période, Hardy bouchait mal son angle fermé, ce qui profitait à JT Compher (39:55). Le troisième tiers commençait tout aussi mal, Hardy, à nouveau voilé, laissait filer un lancer de Brady Skjei (41:19) pour le quatrième et dernier but américain.
Aux Bleus de se reprendre pour tenter d'accrocher la Finlande et le Canada. "On est capable de le faire", a assuré Auvitu. "On l'a déjà fait."