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L'équipe de France de hockey sur glace entame samedi à Prague son Mondial-2015 contre l'Allemagne (16h15), l'un des adversaires à sa portée pour tenter de renouveler l'exploit de la saison passée, quand avait atteint les quarts de finale pour la première fois depuis 1995.
Allemagne samedi, Suisse dimanche, Autriche mardi: les Bleus doivent démarrer sur les chapeaux de roues pour espérer se qualifier. Après ses trois formations d'un calibre abordable, les Bleus de Cristobal Huet défieront l'hôte tchèque, le champion olympique canadien de Sidney Crosby , puis la Suède.
"Tous les ans, on recommence à zéro", estime l'entraîneur Dave Henderson. "Il n'y a pas de certitudes. Notre objectif, c'est le maintien (les deux dernières équipes au général sont reléguées, NDLR). Quand on aura acquis le maintien, on pourra regarder plus loin. On fera un point après les trois premiers matches."er
"On n'a pas encore le calibre pour dire que l'on peut faire un quart de finale tous les ans, ce n'est pas possible", abonde l'attaquant Stéphane Da Costa.
"On a trois matches importants dès le départ. Mais si on joue bien, pourquoi ne pas penser à quelque chose d'autre...", ajoute le joueur du CSKA Moscou, qui a réussi une saison exceptionnelle en se classant 3e meilleur marqueur de la KHL (30 buts) et 4e pointeur (62 points).
Si le coach pourra compter sur le guerrier Antoine Roussel (Dallas/NHL), il devra se passer de Pierre-Édouard Bellemare (Philadelphie/NHL), forfait sur blessure. Un vrai coup dur. Le joueur des Flyers sera remplacé par le Rouennais Julien Desrosiers , au sein du premier trio français.
"Ça a bien marché à Lyon. On a testé, ça s'est révélé intéressant", assure Henderson, satisfait de la production de son trio, auteur de quatre des six buts des Français contre les Suisses (6-5 a.p.), dimanche lors du dernier match de préparation.
- Des Français attendus -
"Julien a toujours été un joueur talentueux, un des meilleurs buteurs de France. On connaît ses qualités de +constructeur+ de jeu."
Avec l'association Desrosiers, Da Costa ("qui trouve des angles de passe incroyables") et la "combativité" de Roussel, Henderson semble avoir trouvé la parade à l'absence de Bellemare. Et peut-être faire sauter le verrou allemand, alors que la Mannschaft est réputé pour son jeu défensif.
La qualification en quarts sera d'autant plus compliquée, que les Français sont attendus. Après avoir battu les Russes en 2013, puis les Canadiens et les Slovaques en 2014, ils ne sont plus des inconnus.
"Les équipes commencent à se méfier de nous", note Da Costa. "On peut poser problème, même aux grosses nations."
"On commence à avoir du respect", se réjouit le capitaine Laurent Meunier . "Ils se disent que la France, ce ne sera pas si facile."
"Franchement, (les Suisses) se méfient de nous", continue le "grand-père" Huet, élu à 39 ans meilleur gardien du Championnat de Suisse .
"Depuis, quatre-cinq ans, ça va dans la bonne direction. Avant le sélectionneur avait du mal à trouver douze attaquants et huit défenseurs", notre l'ancien joueur de Montréal et Chicago notamment.
"On est classé 12e au niveau mondial. On peut prétendre aux quarts, mais ce serait encore un exploit", conclut Meunier, avant de se souvenir dans un sourire du chemin parcouru depuis la remontée dans l'élite mondiale en 2008: "A ce moment-là, l'exploit c'était le maintien."