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L'équipe russe de hockey sur glace des moins de 18 ans a été intégralement remplacée juste avant le Mondial pour "minimiser les risques" de contrôle antidopage positif au meldonium, a déclaré vendredi le ministre russe des Sports Vitali Moutko.
Dévoilée jeudi, la sélection russe des moins de 18 ans pour ce Mondial ne compte aucun des sélectionnés habituels, remplacés par des hockeyeurs plus jeunes issus notamment de la sélection des moins de 17 ans.
"Il faut minimiser les risques (...) Nous ne savons pas ce qui peut se passer si des sportifs qui ont pris du meldonium participent à des compétitions internationales", a déclaré M. Moutko, cité par l'agence de presse russe R-Sport, une semaine avant le début du CHAMPIONNAT DU MONDE des moins de 18 ans organisés à partir du 14 avril aux Etats-Unis.
Le président honoraire de la Fédération Alexandre Stebline avait été le premier à reconnaître que l'usage de meldonium, interdit par l'Agence mondiale antidopage (AMA) depuis le 1er janvier, était la cause de ces changements, blâmant l'entraîneur de la sélection des moins de 18 ans pour cette "catastrophe".
Le président de la Fédération russe de hockey sur glace, Vladislav Tretyak, avait lui dans un premier temps évoqué une décision purement "tactique".
La Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) a indiqué à l'AFP ne pas être opposée à ce changement, ajoutant ne pas s'attendre à être confrontée à des problèmes de dopage au meldonium lors de la compétition.
"Les changements dans la sélection russe sont l'affaire de la fédération nationale", a déclaré à l'AFP Adam Steiss, un porte-parole de l'IIHF.
- 40 cas positifs en Russie -
Contactés par l'AFP jeudi, deux joueurs habituellement sélectionnés avec les moins de 18 ans russes avaient refusé tout commentaire.
Vitali Moutko a indiqué vendredi que 40 sportifs avaient été contrôlés positifs au meldonium en Russie. Parmi eux, l'ancienne N.1 mondiale de tennis Maria Sharapova avait avoué prendre depuis dix ans ce médicament améliorant la résistance à l'effort.
La nageuse Yulia Efimova, la patineuse artistique Ekaterina Bobrova ou encore le cycliste Edouard Vorganov ont également été contrôlés positifs au meldonium, mis au point dans les années 1970 et vendu uniquement en ex-URSS.
Selon Vitali Moutko, 90% des athlètes contrôlés positifs au meldonium ont affirmé ne pas savoir combien de temps le produit restait présent dans leur corps, le fabricant letton du médicament affirmant qu'il pouvait falloir plusieurs mois pour que le médicament soit totalement absorbé.
"S'il n'y avait pas le (problème du ) meldonium, nous serions propres", a par ailleurs déclaré M. Moutko, cité par les agences de presse russes.
Ces contrôles positifs de sportifs russes au meldonium interviennent alors qu'une commission indépendante de l'AMA a mis au jour un système de dopage institutionnalisé dans l'athlétisme russe, menant à la suspension de la Russie par la Fédération internationale (IAAF) mi-novembre.
Jusqu'à nouvel ordre, les athlètes russes ne peuvent participer à aucune compétition internationale d'athlétisme, notamment les JO d'été de Rio.