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Après sept années d'attente, émaillée de déceptions et de blessures, la star des Pittsburgh Penguins Sidney Crosby peut soulever la Coupe Stanley pour la deuxième fois de sa carrière, à condition d'échapper aux féroces San Jose Sharks.
A bientôt 29 ans, Crosby n'est plus tout à fait "Sid The Kid", le gamin insolent à qui tout réussissait, ou presque, en NHL, le Championnat de hockey sur glace le plus relevé de la planète.
Avant le match N.1 de la finale lundi à Pittsburgh, Crosby a pu mesurer le chemin parcouru depuis sa dernière apparition en finale, en 2009.
"J'apprécie beaucoup plus maintenant de me retrouver en finale que quand j'avais 20 ou 21 ans, car cela a été dur", a concédé le très réservé capitaine des Penguins.
Dès sa première saison en NHL en 2005-06, le prodige canadien dépasse le seuil symbolique des 100 points (39 buts, 63 passes), du jamais-vu pour un joueur aussi jeune.
La saison suivante, il remporte le trophée de meilleur marqueur et ramène les Penguins en play-offs pour la première fois depuis 2001, avant de disputer en 2008 sa première finale de la Coupe Stanley, perdue face aux Détroit Red Wings.
En 2009, c'est l'apothéose avec le titre suprême décroché à seulement 21 ans, suivi quelques mois plus tard par le sacre olympique à domicile avec le Canada lors des JO-2010 de Vancouver.
Depuis, même s'il a conservé le titre olympique en 2014 à Sotchi (Russie), Crosby a perdu de sa superbe, à cause notamment d'une grave commotion cérébrale en 2011 qui l'a perturbé pendant deux saisons.
Sans sa star à 100%, Pittsburgh n'arrive plus à dépasser le 2e tour des play-offs et sombre même dès le 1er tour, contre les New York Rangers, la saison dernière.
- 'Notre saison n'a pas été facile' -
Et quand Crosby se rapproche de son meilleur niveau (36 buts en 2013-14, 28 en 2014-15), les choix controversés de ses dirigeants, comme la nomination au poste d'entraîneur de Mike Johnston en 2014, plombent les chances des Penguins.
La saison 2015-16 se présentait mal, mais en décembre, Johnston est remercié et Mike Sullivan, ancien entraîneur des Boston Bruins, prend les commandes d'une équipe en panne de confiance.
Pittsburgh arrache son billet pour les play-offs avec 48 victoires en 82 matches, puis monte en puissance en éliminant tour à tour les New York Rangers (4-1) et les Washington Capitals d'Alex Ovechkin, meilleure équipe de la saison régulière (4-2), avant de venir à bout de Tampa Bay, finaliste malheureux de la Coupe Stanley 2015 (4-3).
"Notre saison n'a pas été facile, mais c'est aussi la raison pour laquelle nous en sommes là", a analysé Crosby qui totalise depuis ses débuts NHL 338 buts et 600 assistances en saison régulière.
"Depuis mars, on a réussi à construire quelque chose et on progresse de match en match. On s'est adapté à des styles de jeu différents", a fait remarquer le centre canadien qui a marqué six buts et fait neuf passes depuis le début des play-offs.
Pour offrir à Pittsburgh une quatrième Coupe Stanley, Crosby et ses coéquipiers Evgeni Malkin et Phil Kessel devront battre les San Jose Sharks qui disputent, eux, leur première finale de leur histoire.
La franchise californienne avec l'inusable Joe Thornton et le prolifique Joe Pavelski (13 buts en play-offs), a de solides arguments comme ont pu le mesurer les Los Angeles Kings, Nashville Predators et Saint-Louis Blues.
"C'est notre plus grand défi, mais nous avons nos chances, cela serait dommage de s'arrêter là", a espéré Crosby.
Programme de la Coupe Stanley 2016, finale de la Ligue nationale de hockey sur glace (NHL), jouée au meilleur des septs matchs:
Match N.1, 30 mai: Pittsburgh - San Jose
Match N.2, 1er juin: Pittsburgh - San Jose
Match N.3, 4 juin: San Jose - Pittsburgh
Match N.4, 6 juin: San Jose - Pittsburgh
Match N.5 (si besoin), 9 juin: Pittsburgh - San Jose
Match N.6 (si besoin), 12 juin: San Jose - Pittsburgh
Match N.7 (si besoin), 15 juin: Pittsburgh - San Jose