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L'équipe de France de hockey sur glace est passée près de l'exploit, samedi à Prague, en s'inclinant (4-3) sans rougir contre le Canada lors de son cinquième match du Mondial-2015.
Au classement, les Bleus vont chuter d'au moins une place à la fin de la journée puisqu'ils n'ont qu'un point d'avance sur les deux derniers du groupe A, l'Autriche et la Lettonie, qui s'affrontaient samedi après-midi.
Les Bleus étaient promis à une déculottée contre les doubles champions olympiques canadiens et leurs vedettes NHL, Sidney Crosby , Claude Giroux, Taylor Hall, Tyler Seguin, Matt Duchene, Nathan MacKinnon, Jason Spezza... Il n'en a rien été !
Et finalement, c'est l'équipe de France qui a posé le plus de problèmes aux joueurs à la feuille d'érable alors que les Canadiens avaient écrasé la Lettonie (6-1), atomisé l'Allemagne (10-0), dominé la République tchèque (6-3) et renversé la Suède (6-4) dans leurs précédents matches.
Les hommes du sélectionneur Dave Henderson, eux, ont réussi deux premières lors de ce Mondial. Ils ont été l'unique formation à encaisser moins de six buts contre le Canada et la seule équipe à lui inscrire un but en supériorité numérique.
Pourtant les Bleus avaient entamé la rencontre du mauvais patin. Antoine Roussel manquait d'abord une cage vide, puis ses coéquipiers de Dallas, Spezza et Seguin, se connectaient en supériorité numérique pour donner l'avantage aux Canadiens (11:26).
Ensuite, Jordan Eberle trouvait le fond du filet d'un tir du revers (2-0, 12:32).
- 35 secondes magiques -
Dans le sillage d'un Ronan Quemener calme et solide pour sa première titularisation dans les cages françaises, les Bleus réduisaient l'écart en fin de première période. Julien Desrosiers , laissé libre par Crosby, trompait Martin Jones du côté de la mitaine (2-1, 16:31).
Galvanisés, le capitaine Laurent Meunier et Benjamin Dieudé-Fauvel répondaient physiquement aux Canadiens en deuxième tiers, et Quemener (39 arrêts) frustrait successivement Brent Burns et Giroux. Mais les Français finissaient par craquer sur une réplique exacte du premier but. En "power play", Spezza trouvait à nouveau Seguin pour mener 3-1 (37:20).
Les Bleus ne lâchaient rien. Yorick Treille réduisait la marque en supériorité numérique en déviant un tir de Meunier (46:21). Electrisé, Roussel lançait une contre-attaque et trouvait Damien Fleury. Celui-ci déviait du patin et la rondelle trouvait le chemin des filets (3-3, 46:56). En 35 secondes, la France avait égalisé !
Un peu indisciplinée, la troupe de Dave Henderson encaissait toutefois un dernier but en infériorité numérique, une déviation d'Eberle sur un tir de Burns (4-3, 49:18).
Poussés par le public pragois, les Bleus tentaient ensuite l'impossible pour revenir dans le match, sans succès. Ils étaient passés tout proche de l'exploit.