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© AFP/CHRISTOPHE SIMON
Les hockeyeurs français euphoriques après leur victoire sur le Bélarus, le 12 mai 2017 à Paris
Après les victoires sur la Finlande et la Suisse, les hockeyeurs français devront de nouveau relever un immense défi contre la République tchèque dimanche (16h15) à Paris-Bercy dans leur avant-dernier match de poule pour espérer se hisser en quarts de finale du Mondial.
Les Canadiens y seront, les Bélarusses et les Slovènes ont perdu toutes chances. Il reste donc cinq équipes pour trois places: la Suisse (11 points), dont l'exploit face au Canada samedi (3-2 après prolongation), n'a pas fait l'affaire des Bleus, la République tchèque (10), la Finlande (9), la Norvège (8) et la France (7). A moins d'un très improbable concours de circonstances, le compte ne sera pas bon avec seulement une victoire sur la Slovénie lundi.
"C'est comme ça qu'on le prend en effet. Dix points, ça pourrait ne pas être suffisant", reconnaît Pierre Pousse , l'adjoint de l'entraîneur des Bleus.
La France est donc condamnée à réussir un nouvel exploit. Car face à un tel rival, qui compte dans ses rangs six joueurs de NHL, dont les stars Jakub Voracek (Philadelphie) et Tomas Plekanec (Montréal), arracher ne serait-ce qu'un point (en finissant le temps réglementaire à égalité), serait déjà une grande performance.
Six fois championne du monde depuis la séparation d'avec la Slovaquie en 1992 (et six fois avant), la République tchèque reste une nation majeure du hockey, même si elle ne traverse pas sa période la plus faste. Absente du podium des quatre dernières éditions, elle vit même sa plus longue disette depuis plus de soixante ans.
- Une victoire serait une première -
Pas de quoi pourtant relativiser l'ampleur de la tâche. "On ne les a jamais battus en compétition officielle. C'est une équipe qui vient à chaque fois pour jouer le titre. C'est un immense défi", dit Pousse.
Pour corser encore l'affaire, le style élégant des Tchèques ne convient pas franchement aux Français. "Ils ont une grande maîtrise technique et aiment conserver le palet", souligne Pierre Pousse .
Mais après tout, le hockey des Finlandais ne réussissait pas non plus habituellement aux Bleus, qui les ont pourtant bien battus dimanche dernier (5-1). Une première dans l'histoire.
"Comme contre eux, il faudra récupérer le palet dans le camp des Tchèques, leur mettre une forte pression et les empêcher de développer leur jeu avec notre fougue", dit Pousse.
Les Français en auront-ils les moyens physiques? La dépense d'énergie a été terrible dans les cinq premières rencontres. Vendredi, ils ont encore dû puiser dans leurs réserves pour venir à bout du Bélarus aux tirs au but (4-3).
"Dans la récupération, il y a beaucoup de mental qui entre en jeu", estime l'entraîneur-adjoint. Or, le maintien dans l'élite en poche, les Bleus ont le moral au beau fixe.