Happy Birthday : |
Antoine Roussel , l'attaquant des Bleus et des Dallas Stars (NHL), a assuré que l'équipe de France jouera encore "sa peau" lors du Mondial-2015 à Prague, malgré le quart de finale atteint en 2014, une première depuis 1995.
Q: Vous avez joué à le dernier match de préparation, une victoire contre la Suisse (6-5). Ça fait quoi d'arriver en avance?
R: "D'habitude, j'arrivais juste pour le Mondial. D'arriver comme ça pour un match d'exhibition, ça délie les jambes, ça crée des automatismes avec les joueurs. J'ai trouvé ça vraiment bien. Généralement, les premiers matches, j'ai toujours de la misère à commencer, puis je finis en force les tournois. J'espère que je vais commencer au quart de tour, car ce sont les premiers matches (Allemagne, Suisse et Autriche, NDLR) les plus importants pour nous cette année."
Q: L'objectif est-il encore le maintien?
R: "Nos deux-trois premiers matches vont déterminer l'allure du tournoi. C'est un beau défi pour nous. C'est ancré dans les esprits: on joue notre peau à chaque CHAMPIONNAT DU MONDE. C'est ça la prochaine étape, montrer que années après années, on peut jouer le haut du tableau. On aura besoin de la même hargne. Avec le Mondial de l'année dernière, les attentes sont un peu plus élevées. C'était un Mondial exceptionnel. Cette année, il faut arriver avec la bonne attitude: avoir le couteau entre les dents."
Q: Pierre-Édouard Bellemare (Philadelphie), blessé, sera absent. Cela est-ce dommageable pour les Bleus?
R: "Définitivement. Les joueurs de centre de sa qualité sont extrêmement rares. Il apporte tellement. C'est un leader incontesté. Il s'est établi dans la Ligue nationale (NHL) comme un très bon joueur défensif cette année et c'est un excellent joueur offensif."
Q: En son absence, vous allez évoluer avec les très techniques Stéphane Da Costa et Julien Desrosiers sur la première ligne.
R: "On va bien se compléter tous les trois. C'est l'impression que j'ai après le premier match, qui c'est quand même très bien déroulé. Je trouve que parfois ce sont peut-être des joueurs comme moi qui les aident à créer plus de choses, car je vais au filet, ça leur ouvre plus d'espace."
Q: Et derrière, Cristobal Huet tiendra les cages une nouvelle fois, à 39 ans...
R: Il défie les lois de la vieillesse et ça c'est génial. Quand j'étais jeune, je me suis rendu compte que c'était possible d'atteindre la Ligue nationale (NHL en Amérique du Nord, NDLR) parce qu'il y était. J'avais 15 ans. C'est le leader de notre groupe avec Laurent Meunier (le capitaine, NDLR). C'est un leader silencieux."
Q: Il y a plus de plaisir avec l'équipe de France qu'avec Dallas?
R: "Ce sont des rôles différents. Ça ne change pas ma personnalité de joueur. Je suis un joueur agressif, qui va au filet, qui marque des buts de façon agressive, pas forcément en finesse. Même si je change de rôle, c'est important de ne pas m'éloigner de ma personnalité. C'est comme ça que j'ai atteint la meilleure ligue et obtenu un rôle important à Dallas. Ce n'est pas du cinéma, c'est vraiment ma personnalité."
Propos recueillis en point presse.