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© AFP/Valery Hache
Nikola Karabatic
joue avec son club d'Aix-en-Provence, en déplacement à Monaco pour la Coupe de France, le 2 février 2013
Le jury d'appel de la Fédération française de handball (FFHB) a annulé la suspension de six matches prononcée en première instance contre le joueur vedette Nikola Karabatic , Dragan Gajic et Issam Tej dans l'affaire des soupçons de paris truqués.
L'instance "a considéré souverainement qu'un doute subsistait quant à la matérialité des fautes reprochées aux intéressés", qui, contrairement aux quatre autres joueurs mis en examen dans cette affaire, ont toujours nié avoir parié sur le match du 12 mai 2012 Cesson-Montpellier, au coeur de l'affaire.
"Ainsi, le jury d'appel a décidé de relaxer les trois joueurs", précise la FFHB vendredi dans un communiqué, alors que la commission de discipline de la Ligue nationale de handball (LNH) avait jugé en première instance les sept joueurs montpelliérains mis en examen "coupables d'avoir participé directement ou par personne interposée à des prises de paris sur le résultat du match."
Nikola Karabatic a toujours assuré ne pas avoir été au courant des paris effectués par sa compagne, Géraldine Pillet, ni du fait qu'elle avait téléchargé une application de la Française des Jeux sur le téléphone de ce dernier.
Le jury d'appel a, en revanche, sanctionné les quatre autres joueurs mis en examen, qui, eux, ont reconnu avoir parié, Mladen Bojinovic , Samuel Honrubia , Luka Karabatic et Primoz Prost, tout en assortissant du sursis deux des six matches de suspension prononcés en première instance.
Pénalités annulées pour Montpellier
Les appels des joueurs étant suspensifs, aucun n'avait purgé de match de suspension jusqu'à présent.
"Concernant Nikola, pour moi cette décision n'est pas une surprise. Juridiquement il pouvait difficilement en aller autrement", a commenté le président d'Aix Christian Salomez, interrogé par l'AFP.
"Pour Luka, je suis partagé. Je persiste à penser qu'il y a eu un problème dans le règlement de la LNH, la faute disciplinaire n'est donc pas juridiquement établie", a ajouté le président du club des frères Karabatic.
© AFP/Damien Meyer
Issam Tej
(c) marque pour Montpellier contre Cesson en Championnat de France, le 9 mars 2013 à Rennes
Le jury d'appel a par ailleurs annulé les pénalités financières prononcées contre Montpellier (1.350 euros par suspension) car il estime que "les faits reprochés aux joueurs, au-delà des manquements à la déontologie, ne pouvaient être analysés comme étant en rapport direct ou indirect avec l'objet, l'organisation, le fonctionnement ou la vie collective du club".
Le club héraultais a indiqué dans un communiqué que "cette décision s'inscrit dans le droit fil de celle rendue récemment par la Chambre de l'Instruction de la Cour d'Appel de Montpellier qui a confirmé, sans équivoque elle aussi, le statut de victime du club dans le cadre de la procédure pénale, en relevant d'ores et déjà l'existence d'un grave préjudice porté tant à son image ainsi qu'à son économie".
Des sept joueurs concernés, qui jouaient tous à Montpellier à l'époque des faits, cinq ont quitté le club depuis. Bojinovic et Honrubia, champion olympique comme Karabatic, sont partis au PSG cet été avant l'éclatement de l'affaire.
Primoz Prost et Luka Karabatic ont été licenciés après avoir avoué avoir parié. Ce dernier a trouvé refuge à Aix-en-Provence où son frère Nikola l'a rejoint il y a deux mois.
Tej et Gajic jouent encore chez le champion en titre.
Sur le plan judiciaire, les sept joueurs ont été mis en examen pour escroquerie. Ils sont soupçonnés d'avoir parié quelque 88.000 euros sur le score à la mi-temps du match Cesson-Montpellier, perdu (31-28) par les Héraultais, déjà assurés du titre.
Un expert a été nommé pour analyser le comportement des joueurs de Montpellier pendant cette rencontre.