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Nikola Karabatic , nommé pour la deuxième fois meilleur handballeur mondial de l'année mercredi, veut continuer de "marquer l'histoire de son sport" et s'interroge sur un retour en France où le PSG lui a encore montré de l'intérêt, a-t-il déclaré mercredi dans un entretien à l'AFP.
Q: Seuls deux joueurs avant vous, Ivano Balic et Talant Dujshebaev , avaient obtenu cette distinction à deux reprises. Comment avez-vous réagi?
R: "J'ai ressenti beaucoup de fierté et de joie. Cela coïncide en plus avec des titres avec l'équipe de France, l'an dernier à l'Euro et cette année au Mondial, et avec une super saison à Barcelone. Lorsque tout concorde et qu'en plus, il y a ce titre individuel, ce n'est que du bonheur. C'est toujours difficile de recevoir ce genre de distinction parce que le plus important, ce sont les trophées collectifs. Mais cela m'a beaucoup touché. J'ai pensé à tous mes coéquipiers de l'équipe de France et du FC Barcelone, à mes entraîneurs et surtout à ma famille."
Q: Thierry Omeyer termine troisième. Y a-t-il une émulation entre vous deux?
R: "On a suivi ça en voyant (dans les médias) des comparatifs nous concernant pour savoir qui avait été le meilleur. On en a rigolé. Il n'est pas question de se faire la guerre. On a tous les deux énormément de respect l'un pour l'autre. C'était un peu bizarre que ce prix soit remis en 2015 alors que c'était pour l'année 2014, celle de l'Euro. Cela a créé un peu d'incompréhension parce que les gens pensaient que c'était pour cette année. Du coup, la concurrence a été encore plus exacerbée parce Titi a fait un super Mondial (en janvier) et a été élu MVP (meilleur joueur). Il sera le grand favori pour la prochaine édition surtout s'il continue à faire une super saison avec Paris. J'espère que je ferai une super fin de saison avec Barcelone en Ligue des Champions pour rendre l'élection difficile pour Titi. Mais il est parti sur de grosses bases."
Q: Remporter une troisième Ligue des Champions avec un troisième club différent, c'est désormais votre objectif phare?
R: "Je rêve de la gagner avec le FC Barcelone, un club qui m'a beaucoup apporté. Cela s'est joué de peu l'an passé. La défaite contre Flensbourg (en demi-finale) me reste un peu en travers de la gorge. On était très près du but et on n'a pas été en finale. On veut corriger ça cette année."
Q: Un retour en France est-il un passage obligé avant la fin de votre carrière?
R: "Je me pose de plus en plus cette question. Je vais avoir 31 ans et c'est vrai que j'approche plus de la fin de ma carrière que du début. Où finir? A Barcelone où en France? Je ne sais pas, mais je vais tâcher d'y répondre."
Q: Des contacts avec le PSG ont été évoqués. Qu'en est-il exactement?
R: "Le PSG m'a contacté il y a deux ans quand j'ai signé à Barcelone (à l'été 2013). Il y en a eu encore cette année. Paris a un très gros projet, très séduisant, mais le Barça, qui me propose une prolongation de contrat de deux ans, également. C'est à moi maintenant de décider où sera mon avenir. Le choix sera très difficile. Mais pour l'instant, je me sens très bien à Barcelone."
Q: Vous avez tout gagné. Qu'est-ce qui vous motive encore?
R: "C'est simple: je veux prendre du plaisir dans le hand, continuer de gagner et marquer l'histoire de mon sport. Je ne dis pas ça de manière prétentieuse. C'est juste que je suis un compétiteur depuis tout petit. Mes parents m'ont inculqué ces valeurs. La différence entre un joueur qui gagne une fois un titre et celui qui en remporte plusieurs, se fait par sa capacité à se remettre rapidement au travail. Et ce titre de champion du monde, ainsi que ce prix de meilleur joueur de l'année me motivent pour être encore plus fort."
Propos recueillis par Ludovic LUPPINO