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L'expérience de la Norvège ou la fraîcheur des Pays-Bas: la finale du Mondial dames de handball, dimanche (17h15, 16h5 GMT) à Herning (Danemark), met en scène un duel inédit à ce niveau entre la nation dominante des vingt dernières années et un nouveau venu prêt à tout bousculer.
En matière de palmarès, on ne peut pas faire plus différent. Du côté des Néerlandaises, une feuille blanche, de celui des Norvégiennes, une liste interminable de médailles parmi lesquelles deux titres mondiaux (1999, 2011), six européens et deux olympiques (2008, 2012).
Ce constat ne suffit certes pas à établir un pronostic, mais les jeunes Néerlandaises, qui n'ont pas 25 ans en moyenne, devront d'abord se prémunir contre le syndrome de la première finale pour espérer. Souvent les équipes surprise sont prises de vertige au moment de grimper la dernière marche quand elles découvrent à quelle hauteur elles se trouvent.
Dans le cas des Pays-Bas, l'ascension a de quoi donner le tournis. Après avoir écrasé les Serbes, vice-championnes du monde sortantes (36-20), les joueuses de Henk Groener ont maîtrisé les Françaises en quarts (28-25) puis les Polonaises en demi-finale (30-25) en s'appuyant sur leur trio majeur, la gardienne Tess Wester , le demi-centre Estavana Polman et le pivot Yvette Broch. Pas mal pour un pays qui n'avait jamais fait mieux qu'une cinquième place au Mondial-2005 (où aucune joueuse actuelle n'avait joué).
Les Norvégiennes ont eu plus de difficultés sur leur route vers la finale, dans une partie de tableau nettement plus relevée. Tombées dans le groupe le plus difficile, elles ont perdu leur premier match contre la Russie et ont souvent dû cravacher pour passer, déjà en quarts de finale 26-25 contre le Monténégro et encore plus en demie contre la Roumanie, battue seulement après prolongation (35-33). Elles compteront sur leur défense pour brider la fougue des Néerlandaises et sur la variété de leurs atouts offensifs, avec l'arrière Nora Mork, la demi-centre Stine Oftedal ou l'ailière Camilla Herrem .
Les Néerlandaises obtiendraient un ticket direct pour les Jeux en s'imposant. Si les Norvégiennes l'emportent, ce sont les Espagnoles, deuxièmes de l'Euro-2014 derrière les Scandinaves, qui iront à Rio sans passer par un tournoi de qualification olympique.