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© AFP/Andrej Isakovic
Nina Kamto Njitam de l'équipe de France (au centre) avec Jessy Kramer des Pays Bas (à gauche) et Cornelia Nycke Groot le 10 décembre 2013 à Belgrade
La France a réussi son premier examen de passage au Mondial dames de handball en venant à bout des Pays-Bas (23-19) grâce à une défense en béton armé lors de la 3e journée, mardi à Belgrade.
Après deux galops d'essai face à la République démocratique du Congo (31-13) et à la République dominicaine (27-10), les Bleues attendaient avec impatience ce premier grand rendez-vous pour savoir où elles en étaient.
Les Pays-Bas ont beau être une nation sans grandes références, ils sont arrivés en Serbie avec énormément d'ambitions, après avoir éliminé la Russie en qualifications.
Les Françaises, qui craignaient d'avoir du mal à s'adapter au rythme de la vraie compétition, après deux premiers matches sans grand intérêt, ont pu constater que leur défense était déjà de très haut niveau, malgré leur peu de vécu commun.
L'attaque reste cependant encore à l'état de projet, ce qui est plutôt normal pour une équipe qui a été largement renouvelée par rapport à celle qui avait décroché une deuxième médaille d'argent mondiale consécutive en 2011.
Les Bleues auront un autre match de haut niveau mercredi (20h30) face au Monténégro, le vice-champion olympique et champion d'Europe en titre, pour continuer à préparer le huitième de finale.
Pari de la jeunesse
Le vainqueur de cette rencontre aura de bonnes chances de finir à la première place du groupe A, ce qui lui offrirait un tirage a priori plus facile en huitièmes.
Le contexte sera particulier, car ce sera la revanche du quart de finale des JO-2012 perdu d'un but par la France. Le triste souvenir de ce dernier ballon qui glisse des doigts de Raphaëlle Tervel avant de finir en penalty contre elles, pèse encore sur les esprits des Françaises.
Face aux Néerlandaises, Alain Portes a fait le pari de la jeunesse d'entrée, en faisant confiance à Gnonsiane Niombla sur le poste d'arrière gauche et Grâce Zaadi en demi-centre.
Un choix judicieux, car avec une défense de qualité, une Amandine Leynaud à la page dans ses buts et la force de frappe lointaine de Mariama Signaté, les Françaises ont rapidement pris les devants (9-5, 21e).
Les choses se sont toutefois un peu gâtées dans les dix dernières minutes de la première période, les Néerlandaises profitant de deux minutes pour lancer leurs grandes arrières et égaliser à la pause (10-10).
Dans un match extrêmement rugueux et éprouvant physiquement, les Bleues ont continué à mener les débats, après deux buts de la revenante Makaan Tounkara (15-13, 43e).
Après les plus jeunes en première période, ce sont les cadres qui ont été mises à contribution en seconde. Signaté, de retour en forme au bon moment après une longue blessure à une épaule, a beaucoup soulagé son attaque avec ses tirs à 9 m.
Grâce à elle et à la gestion intelligente d' Allison Pineau , en position de meneuse, la France a pris quatre buts d'avance (19-15, 47e). Avec une Koumba Cissé également précieuse, elle a réussi à conserver cet avantage, sans rechigner au combat.