Happy Birthday : |
© AFP/FRANCK FIFE
Thierry Omeyer
et Daniel Narcisse
, le 21 mars 2017 à Paris lors de l'annonce de leur retraite internationale
Ils ont remporté tous les grands trophées plusieurs fois. Mais Thierry Omeyer et Daniel Narcisse , jamais rassasiés, visent une nouvelle Ligue des Champions, pour la première fois avec le Paris SG, ce week-end au Final Four à Cologne (Allemagne).
A 40 et 37 ans, l'inusable gardien de but et l'arrière bondissant ont déjà relevé l'un de leurs derniers défis en décrochant en janvier, avec l'équipe de France, un nouveau titre de champion du monde à domicile, seize ans après celui obtenu avec la génération des "Costauds".
Et ils ont mis fin à leur carrière internationale en beauté, début mai à Clermont-Ferrand, avec chacun une prestation de haut vol contre la Norvège (28-24), lors des éliminatoires du Championnat d'Europe: 8 buts pour Narcisse, meilleur marqueur de la rencontre, et 20 arrêts pour son compère.
"Nous avions envie de terminer sur une bonne note et de faire un petit cadeau aux copains pour la qualification. Nous n'étions pas venus pour faire une tournée d'adieu", explique à l'AFP Omeyer (358 sélections en Bleu), compétiteur avant tout, qui a quand même ressenti "beaucoup d'émotions".
"J'avais l'impression d'avoir gagné autre chose en plus du match parce que le public et les joueurs étaient autour de nous pour partager ce moment-là", renchérit Narcisse (311 sél.) qui espère remporter une troisième fois la Ligue des Champions avec son inséparable ami après les deux titres acquis avec Kiel en 2010 et 2012.
Omeyer en compte quatre au total, puisqu'il avait aussi soulevé la C1 en 2007 avec le club allemand et quatre ans plus tôt avec Montpellier, seule équipe française lauréate de la compétition.
"Si je suis venu à Paris, c'est pour ça. J'ai envie de la gagner une cinquième fois, avec un nouveau club, de nouveaux supporters. J'ai envie de revivre ça, parce que ce sont des moments très forts", souligne Omeyer qui n'établirait pas de record en cas de succès.
- Omeyer et le "géant" -
Car c'est son ancien partenaire, le pivot ukraino-espagnol Andrei Chtchepkine, surnommé "El Gigante" (2,10 m, 124 kg), titré aussi avec Kiel en 2007 et six autres fois avec Barcelone, qui le détient.
Mais rares sont les joueurs à l'avoir remportée avec trois clubs. Son coéquipier Nikola Karabatic en fait partie et entrerait dans l'histoire avec un quatrième triomphe dimanche, après ceux avec Montpellier (2003), Kiel (2007) et Barcelone (2015).
Il faudra déjà battre en demi-finale Veszprem, double finaliste sortant, qui ne désespère pas de soulever enfin la Coupe cette année, puis réaliser une autre performance en finale contre le FC Barcelone ou le Vardar Skopje.
En 2016, le PSG avait calé en demi-finale contre Kielce (26-28), premier club polonais à inscrire son nom au palmarès. "Cela s'était joué sur quelques petits détails. Se qualifier pour le Final Four pour la première fois était déjà une réussite. Il faut du temps pour avoir la chance de gagner un titre comme ça. Mais en termes d'expérience et de vécu, ce week-end a été hyper important pour Paris", affirme Narcisse, engagé encore une saison, jusqu'à l'été 2018, avec l'équipe de la capitale, comme Omeyer.
Ce sera leur huitième saison ensemble en club en plus des 17 années passées en équipe de France.
"J'espère qu'on y sera aussi l'an prochain, dit Omeyer. Mais on est en fin de carrière et on a la chance d'y être cette année. Donc on donnera tout pour la gagner."